Edward aux mains d’argent sur Disney+ : le plus beau film de Tim Burton ? – Actus Ciné


Sa rencontre avec sa muse Johnny Depp, le côté autobiographique, la poésie, un univers visuel marquant… Quatrième long métrage réalisé par Tim Burton, “Edward aux mains d’argent” est sans doute son plus personnel. Et l’un de ses meilleurs.

Twentieth Century Fox France

Conseillé à partir de 10 ans

Il était une fois : Edward Scissorhands n’est pas un garçon ordinaire. Création d’un inventeur, il a reçu un cœur pour aimer, un cerveau pour comprendre. Mais son concepteur est mort avant d’avoir pu terminer son œuvre et Edward se retrouve avec des lames de métal et des instruments tranchants en guise de doigts. Triste et seul, il est découvert dans le manoir délabré de son créateur par une habitante de la ville d’Avon, qui l’invite à venir vivre dans sa famille, où il fera la connaissance de la belle Kim… et du pays soi-disant merveilleux de la banlieue américaine.

Ce qu’ils vont adorer : La magie du cinéma de Tim Burton, qui a su créer un univers fantastique digne des contes de fées pour y exprimer les craintes et angoisses qui l’habitent depuis qu’il est petit. Après deux commandes pour la Warner (Pee-Wee Big Adventure et Batman) entrecoupées d’une comédie macabre née dans son esprit, celui qui a débuté comme animateur aux studios Disney se révèle comme un véritable auteur avec ce qui reste, aujourd’hui encore, l’un de ses films les plus personnels. Car Edward, ce marginal dans la banlieue américaine proprette, c’est lui, jusque dans les cheveux hirsutes de son acteur fétiche Johnny Depp, avec qui il collaborait pour la première fois. Plus encore que dans Beetlejuice, le goût du réalisateur pour les monstres saute aux yeux et les plus monstrueux ne sont pas ceux que l’on croit.

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Que l’on soit grand ou petit, difficile de ne pas s’attacher à Edward, sa maladresse et son regard plein d’innocence, parfaitement incarné par Johnny Depp avec une économie de mots qui rapproche parfois sa performance de la pantomime et le rend compréhensible par tous. Qu’il coupe des cheveux, donne aux haies du voisinnage des formes animalières ou sculpte une statue de glace, il participe à l’imagerie instantanément marquante de ce contes de fées que l’on se plaît à revisiter régulièrement, qu’on l’associe, ou non, à l’enfance. Car il sait nous faire rire, nous émouvoir, nous transporter et nous faire trembler.

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Edward (Johnny Depp), ou quand Tim Burton revisite la créature de Frankenstein

• Ce qui peut les inquiéter : Le côté effrayant, justement. Tim Burton aime les monstres, avec un amour tout particulier pour le gothique et le macabre, que l’on retrouve aussi bien dans le look d’Edward, tout de noir vêtu, que dans le manoir à l’abandon de son créateur. Comme la femme qui le découvre, d’abord focalisée sur les lames qui lui servent de doigts, le héros peut faire peur aux plus jeunes même s’il s’agit là du but du réalisateur, également scénariste, pour montrer à quel point les apparences peuvent être trompeuses. Il faut donc pouvoir faire face à ces ciseaux ou aux cicatrices qui zèbrent sont visage (et dont le nombre va grandir pendant le récit) pour mieux s’attacher au personnage, de la même manière que la fin un brin sanglante de la scène de la statue de glace, ou l’hostilité (physique et/ou verbale) dont certains habitants font preuve à l’égard de la créature peuvent impressionner.

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Ce qu’ils vont garder au fond d’eux : Un sentiment d’émerveillement né dans un moment hors-du-temps. Comme dans tout bon conte de fées, Tim Burton mêle l’effroi et le merveilleux et créé des images qui impriment la rétine, comme ici l’apparence de son personnage ou la scène, éblouissante, pendant laquelle Kim (Winona Ryder) danse sous les flocons crées par Edward alors qu’il taille une statue de glace. Un moment de grâce, parmi les plus beaux jamais imaginés par son auteur, qui se livre comme rarement. A travers le héros, il signe un bel autoportrait dans lequel il confirme ses obsessions entrevues auparavant. Certains ont commencé par Batman, mais Edward aux mains d’argent est une introduction parfaite et pas trop sombre à son cinéma, qui devrait aussi permettre aux enfants de comprendre que ça n’est pas grave d’être différent, et qu’il n’est pas nécessaire de se conformer à ce que la société ou son entourage qualifient de normal pour réussir de grandes choses. Ce long métrage plein de poésie en est la preuve.

Edward aux mains d’argent est visible sur Disney+

La bande-annonce de “Edward aux mains d’argent”…

… et sa musique inoubliable signée Danny Elfman :



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