Week-end culturel dans le bassin minier du Nord


Jour 1. 10 h 00 – S’étourdir de chefs-d’œuvre au Louvre-Lens

C’est la star de la région ! Inauguré en 2012, le musée du Louvre-Lens est installé sur un ancien carreau de mine. Son architecture emblématique signée SANAA, avec ses longues lignes et sa façade en aluminium, reflète le paysage alentour et son parc paysager. C’est déjà une œuvre en soi ! À l’intérieur, le parcours permanent invite le visiteur à embrasser, d’un seul regard, 5 000 ans d’histoire. Dans un espace totalement décloisonné de 3 000 m2, la fameuse « Galerie du temps » rassemble ainsi 200 chefs-d’œuvre prêtés par le Louvre en croisant les époques, les civilisations et les techniques… Majestueux !

Si ce festin de chefs-d’œuvre ne vous a pas rassasié, direction les espaces d’expositions temporaires qui accueillent jusqu’au 26 juillet « Les tables du pouvoir ». Ce parcours riche de 500 objets archéologiques, peintures, sculptures et pièces d’orfèvrerie offre un éclairage passionnant sur nos manières de table, des banquets de l’Antiquité aux dîners officiels de l’Élysée. Un régal pour les yeux !

La Galerie du temps au musée du Louvre-Lens

La Galerie du temps au musée du Louvre-Lens

i

© Photo Philippe Chancel

Arrow

Musée du Louvre-Lens

Arrow

Les tables du pouvoir

Du 31 mars 2021 au 26 juillet 2021
Du banquet liturgique mésopotamien au Grand Couvert de Louis XIV, des festins allongés antiques aux dîners protocolaires présidentiels organisés par l’Élysée, le repas fut pendant des siècles et demeure aujourd’hui encore l’occasion d’exhiber son pouvoir, son prestige et les règles de savoir-vivre de sa culture. Le Louvre-Lens retrace 5 000 ans à travers ce prisme, conviant à sa table sculpteurs, peintres, orfèvres, céramistes et tapissiers qui immortalisèrent ces moments aussi prestigieux qu’éphémères.

www.louvrelens.fr

13 h 00 – Déjeuner chez les chevrettes

L’exposition vous aura sans doute mis l’eau à la bouche et c’est tant mieux ! Prenez désormais la route en direction de Rieulay, une petite ville du Douaisis située à 40 kilomètres de Lens. Ici trônait autrefois, avec ses 140 hectares d’emprise au sol, le plus grand terril des Hauts-de-France. Reconverti aujourd’hui en site naturel protégé, le terril des Argales accueille, en plus d’une base de loisirs, une ferme pédagogique ainsi qu’une fromagerie artisanale, « Les chevrettes du terril ». Quand elles ne sont pas occupées à brouter à l’extérieur, les biquettes d’Olivier et Paola émerveillent et attendrissent petits et grands dans la chèvrerie… Où l’on peut s’arrêter déguster une bière locale et bio mais aussi se restaurer (copieusement !). À la carte ? De grandes planches garnies des fromages de la ferme, mais aussi de généreux plats régionaux (parmi lesquels l’incontournable carbonnade flamande). Avant de repartir, arrêtez-vous dans la petite boutique attenante, qui propose à la vente, parmi de nombreux produits du Nord, des fromages frais, mais aussi, et c’est une nouveauté, des savons odorants… Tous produits grâce au lait des chevrettes !

Lire aussi article :  L'Ere du Fléau se dévoilera plus en détails à 19h00 (avec Pikmin 3 DX)
Le bar-restaurant des Chevrettes du terril

Le bar-restaurant des Chevrettes du terril

i

Arrow

Les chevrettes du Terril

Rue de l’espace Terril, 59870 Rieulay

14 h 30 – 300 ans d’histoire au Centre historique minier

Prochaine étape : Lewarde. Situé à dix kilomètres du terril des Argales, le Centre historique minier s’est installé en 1984 sur le carreau de l’ancienne fosse Delloye, active de 1931 à 1971. C’est ni plus ni moins le plus grand musée d’Europe consacré à la mine ! Le lieu, partagé entre un parcours permanent installé dans les anciens locaux de la mine et la fidèle reconstitution de galeries (qui se visitent en compagnie d’un médiateur), retrace trois siècles d’exploitation minière, de la découverte de la première veine de charbon à Fresnes-sur-Escaut en 1720 à la fermeture des mines en 1990. Un glorieux passé industriel qui a profondément marqué l’histoire de la région et son paysage, et qui fait encore la fierté des habitants.

Dans le parcours permanent, ne manquez pas les vitrines consacrées à la conception de Lueur, un étonnant photophore en porcelaine imaginé par les designers Camille Khorram et Jean-Baptiste Ricatte. Le duo s’est ici inspiré de la fameuse lampe de mineur, véritable symbole de la profession. Couverte de peinture thermochrome noire, la surface devient blanche à la lueur de la flamme !

Le Centre historique minier de Lewarde et la lampisterie

Le Centre historique minier de Lewarde et la lampisterie

i

© Centre historique minier et © Inès Boittiaux

Arrow

Centre Historique Minier de Lewarde

19 h 30 – Saveurs du Nord revisitées

À l’heure du dîner, rendez-vous au Galibot. Le restaurant de l’hôtel du Louvre-Lens, installé dans un ancien coron (habitation typique des mineurs), est ouvert à tous. Au menu ? Les classiques de la gastronomie locale revisités avec des produits extra-frais, finement sélectionnés dans un rayon de quelques kilomètres à peine. Le cadre est quant à lui sophistiqué et chaleureux : aux murs, ne manquez pas de jeter un œil aux illustrations de l’Atelier Kencre, un atelier de sérigraphie artisanale installé à Lille.

Les fins gourmets pourront aussi se régaler à l’Atelier Marc Meurin, situé dans le parc du musée du Louvre-Lens. Le chef étoilé, natif de Lens, propose une cuisine délicate et créative dans un cadre baigné de lumière. Tout simplement exquis !

Lire aussi article :  La Chronique des Bridgerton sur Netflix : focus sur Jonathan Bailey, héros de la saison 2 - News Séries
Le Galibot, restaurant de l’hôtel du Louvre-Lens

Le Galibot, restaurant de l’hôtel du Louvre-Lens

i

168 rue Paul Bert, 63 300 Lens

97 Rue Paul Bert, 62300 Lens

21 h 00 – Grimpette digestive en haut d’un terril

Impossible de séjourner dans le bassin minier sans grimper en haut d’un terril ! Classées au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2012, ces montagnes noires semblables à des volcans – composées en grande partie de schistes et de grès, résidus de l’extraction du charbon – sont l’emblème de la région. Si, avec la fin de l’exploitation minière, beaucoup ont été rabotés, certains connaissent aujourd’hui une seconde vie, à l’image du terril d’Haillicourt sur lequel des vignerons charentais ont planté de la vigne et cultivent, depuis 2013, l’étonnant « Charbonnay » !

À la tombée du jour, lancez-vous dans l’ascension des fameux terrils du 11/19 de Loos-en-Gohelle, affectueusement surnommés « les terrils jumeaux » en raison de leur parfaite ressemblance. Ce sont les plus hauts d’Europe ! Une fois au sommet, admirez le coucher de soleil et la vue à 380° sur tout le bassin minier. Pour profiter d’une belle lumière, l’ascension peut aussi se faire au petit matin : un moment idéal pour se ressourcer avant d’entamer une nouvelle journée de découvertes !

Coucher de soleil sur les terrils du 11/19 de Loos-en-Gohelle

Coucher de soleil sur les terrils du 11/19 de Loos-en-Gohelle

i

Jour 2. 10 h 00 – Prendre de la hauteur

La colline de Notre-Dame-de-Lorette, dont le sommet culmine à 165 mètres d’altitude et domine l’Artois, fut le théâtre de violents combats entre les armées française et allemande au début de la Première Guerre mondiale. 188 000 soldats y ont péri, et les villages aux alentours furent entièrement détruits, comme en témoigne l’émouvante ruine de l’église d’Ablain-Saint-Nazaire, qui trône encore en contrebas. Cet important lieu de mémoire abrite le plus grand cimetière militaire d’Europe mais aussi, depuis 2014, un monument commémoratif imaginé par l’architecte Philippe Prost : un anneau de 345 mètres de périmètre, comme posé à flanc de colline, et dont une partie semble suspendue dans le vide. 580 000 noms de soldats morts sur les fronts du nord de la France y ont été gravés par ordre alphabétique, sans distinction de nationalité ni de religion. Avant de reprendre la route, ne manquez pas de profiter de la vue. Au loin, on devine un autre site important : le mémorial national du Canada, à Vimy, qui honore la mémoire des soldats canadiens morts en France pendant la Grande Guerre.

L’Anneau mémoire de Notre-Dame-de-Lorette

L’Anneau mémoire de Notre-Dame-de-Lorette

i

© Photo Aurélie Leclercq

Arrow

Anneau de la Mémoire – Mémorial International de Notre-Dame-de-Lorette

12 h 30 – Une pause houblonnée bien méritée

Qui dit Nord, dit bière ! Installée en plein centre-ville de Carvin (comptez environ 40 minutes de trajet depuis la colline de Notre-Dame-de-Lorette), la Brasserie de Mai fabrique des bières éco-responsables et locales. On y vient pour une dégustation, mais aussi pour se rassasier ! La spécialité ? Les tartines, réalisées avec les drêches et les levures de la brasserie, sont déclinées selon les goûts : au Maroilles bien sûr, au Bergues (un autre fromage du Nord particulièrement… odorant) ou encore à l’andouillette… Bref, ici c’est à la bonne franquette ! Sachez enfin que le premier samedi de chaque mois sont organisés des ateliers de brassage pour créer sa propre bière.

Lire aussi article :  un foyer détecté dans un élevage des Landes
La Brasserie de Mai à Carvin

La Brasserie de Mai à Carvin

i

50 Rue Edouard Plachez, 62220 Carvin

15 h 00 – Dernier arrêt : la Cité des électriciens

Pour la dernière étape de ce week-end dans le Bassin minier, direction la Cité des électriciens, la plus ancienne cité minière du Pas-de-Calais qui est aujourd’hui reconvertie en centre culturel. Construits par la compagnie des mines de Bruay entre 1856 et 1861, ces logements – les fameux corons – accueillaient des familles entières de mineurs employés à la fosse 2, située en contrebas. Installé dans un bâtiment moderne couvert de tuiles rouges vernissées (un clin d’œil aux fameuses briques du Nord signé de l’architecte Philippe Prost – encore lui !), un centre d’interprétation doté de nombreux outils de médiation numériques et ludiques revient sur le quotidien des habitants de la Cité, mais aussi sur le contexte général de l’activité minière dans la région. Un appartement-témoin garde les traces de l’occupation des logements : par endroits ont été conservées les couches successives de papiers peints qui ornaient les murs. Et si, pour prolonger votre séjour, vous passiez la nuit dans l’un des gîtes aménagés dans la Cité ? Immersion garantie !

La Cité des électriciens à Bruay-la-Buissière

La Cité des électriciens à Bruay-la-Buissière

i

Arrow

Cité des Électriciens

du 28 mai au 27 juin

L’événement UPERNOIR, impulsé par la mission ALL-Autour du Louvre-Lens, propose des expériences touristiques dans le Bassin minier sur le thème de la couleur noire. Des virées cultuelles (UPERCULTES), sportives (UPERLOOP) et culinaires (UPERMIAM) mènent les participants à la rencontre d’artisans, de restaurateurs, de producteurs et d’acteurs du monde culturel qui réinventent ce territoire généreux et plus que jamais créatif.

Informations et inscriptions aux événements : https://www.upernoir.fr/

Hôtel du Louvre-Lens

168 Rue Paul Bert, 62300 Lens

https://www.hotel-louvre-lens.com/fr

Situé juste en face du musée, dans d’anciens corons, l’hôtel du Louvre-Lens mêle avec brio confort, déco contemporaine et héritage industriel.

Gîtes de la Cité des électriciens

Rue Franklin, 62700 Bruay-la-Buissière

https://www.citedeselectriciens.fr/fr/les-gites/chambre-meublee-chez-roger

Quatre gîtes aménagés avec goût en plein cœur de l’ancienne cité minière.



Source link