Vin de Bourgogne – Recul des ventes, en attendant le millésime 2022 « exceptionnel »


Les ventes de vins de Bourgogne ont nettement reculé cette année, en raison de la « très faible » récolte 2021, mais le millésime 2022, « très généreux et exceptionnel », devrait aider à remonter la pente, a indiqué mercredi l’interprofession.

Sur les huit premiers mois de cette année (jusqu’à fin août), les ventes de bourgognes en grande distribution en France ont chuté de 25 % en volume par rapport à la période équivalente de 2021 (et de 16 % en valeur), a indiqué le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB).

Ce chiffre est d’autant plus « étonnant », a expliqué le président délégué du BIVB, Laurent Delaunay, que les bourgognes n’étaient « jusque-là pas touchés par la baisse nationale de la consommation de vins ». « Les ventes continuaient à augmenter, même lors du Covid », a-t-il rappelé.

A l’export, un « décrochage » s’est lui aussi fait ressentir. Après trois années record, les bourgognes écoulés à l’étranger, qui représentent environ la moitié du total des ventes, ont reculé de près de 11 % en volume au cours du premier semestre de cette année, par rapport à celui de 2021. La baisse est générale sur l’ensemble des principaux marchés: – 10 % aux USA, – 9 % au Royaume-Uni, – 16 % au Canada…

« Cela n’a rien de surprenant », a expliqué M. Delaunay, imputant ce recul au manque de vins disponibles cette année en raison de la « très faible » récolte 2021, amputée d’environ 30% après les fortes gelées tardives cette année-là.

A ce titre, le millésime 2022 devrait aider les viticulteurs bourguignons, tant il est à la fois « exceptionnel » en qualité, du niveau de 1959, « un des plus grands millésimes du XXe siècle », mais aussi « généreux », a expliqué François Labet, président du BIVB.

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« La saison s’est passée de manière absolument idéale, avec très peu de maladies, pas de gel et de fortes précipitations en juin qui ont bénéficié à la vigne. Elle n’a ainsi pas souffert du manque d’eau durant l’été », a-t-il expliqué.

La production devrait ainsi être, en 2022, « certainement au-dessus de la moyenne », qui est de 1,45 million d’hectolitres, contre moins d’un million en 2021, a précisé Laurent Delaunay. « Mais il nous faudra certainement deux belles récoltes pour réapprovisionner nos marchés », a averti le président délégué.



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