« Vénus et Cupidon » de Bronzino : beauté empoisonnée



Le maniérisme à son sommet

Voilà une étreinte qu’assurément la morale réprouverait. Un baiser échangé par Vénus et Cupidon ; par une mère, déesse de la beauté, et son fils, incarnation de l’amour. Tous deux s’enlacent, imperturbables et pourtant entourés d’une cohorte d’êtres étranges et inquiétants. Bronzino atteint ici des sommets de maniérisme, comme en témoigne le corps de cette Vénus impudique. Ses courbes gracieuses tracent, sur la diagonale du tableau, une ligne serpentine typique de ce courant esthétique apparu à la fin de la Renaissance qui, rejetant les canons antiques et la pensée classique, exaltait le mouvement, les arabesques et l’artificialité.

Huile sur panneau • 146 x 116 cm • Coll. National Gallery, Londres • © Alamy Stock Photo.



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