Vendanges 2022 – Premiers coups de sécateur « précoces » dans le Bordelais


Les premiers coups de sécateur ont été donnés mardi dans le vignoble bordelais sur les blancs secs, les vendanges « les plus précoces » jamais connues dans la région en raison de la canicule et de la sécheresse, survenues même avant celles des crémants qui traditionnellement ouvrent le bal.

« Ce sont vraiment les vendanges les plus précoces que nous ayons eues. En 2003, c’était le 18 août, en 2020 le 17 et là encore, on aurait pu les commencer hier, lundi, ou la semaine dernière », rapporte à l’AFP Jacques Lurton, président du syndicat de l’appellation bordelaise Pessac-Léognan.

« Cela est dû à une climatologie exceptionnelle, le cycle de la vigne s’est accéléré au-delà de ce que l’on connaissait », a ajouté M. Lurton, précisant que « c’est en ce moment que le pic aromatique du sauvignon est le plus haut, le moment idéal pour ramasser ».

Dans le Bordelais, comme dans de nombreux bassins viticoles français, les fortes chaleurs de juin, juillet et août ont accéléré la maturation du raisin, contraignant les viticulteurs à avancer les vendanges de plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

Ainsi, quelques vignerons du Languedoc-Roussillon donnaient déjà fin juillet leurs premiers coups de sécateurs.

A ces chaleurs caniculaires s’est additionnée une « sécheresse sans précédent en Gironde », souligne Jacques Lurton. Fort heureusement, « la vigne a tenu. Elle a souffert, mais pas au point de dépérir. » Dans la région, trois appellations – Pessac-Léognan, Pomerol et Saint-Emilion – avaient cet été obtenu l’autorisation d’irriguer leurs jeunes vignes, mal-en-point du fait des conditions climatiques extrêmes.

Du côté des crémants bordelais, qui donnent traditionnellement le coup d’envoi des vendanges, près de 400 vendangeurs sont à pied d’oeuvre pour démarrer mercredi chez le producteur Bordeaux Families et ce, pour trois semaines de récolte.

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« Malgré les fortes chaleurs enregistrées ces dernières semaines, le millésime 2022 saura séduire ses consommateurs, avec une cuvée d’une belle maturité, tout en conservant une bonne acidité », a déclaré le groupe constitué des caves bordelaises Louis Vallon et Sauveterre-Blasimon-Espiet.

Samedi, la pluie a enfin montré le bout de son nez. Sûrement « pas assez » pour préserver le « joli millésime » attendu, assurait à l’AFP le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), mais elle devrait encore tomber les jours prochains.

« Pour les rouges, je vois le début des vendanges le 1er septembre. Mais il faut voir comment les choses vont évoluer après les pluies du week-end », a estimé Jacques Lurton.



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