Vaches allaitantes – Préparer ses vaches au vêlage pour avoir un bon colostrum


Si la vache allaitante était souvent écartée des études sur le colostrum, l’Inrae de Bourges et du Pin au Haras ont mis en évidence le fait qu’un faible taux d’immunoglobuline (Ig) dans le sérum des veaux entraînait de moins bonnes performance de croissance, voire une plus grande sensibilité aux maladies. Alimentation, vaccination… les leviers sont nombreux pour améliorer la qualité du colostrum.

En vaches laitières comme en vaches allaitantes, la prise de colostrum durant les premières heures du veau est primordiale, la paroi intestinale des veaux n’étant perméable à l’absorption des anticorps que durant les premières 24 heures de l’animal. Cependant, peu de données existent aujourd’hui concernant la qualité du colostrum des vaches allaitantes, ces dernières étant plus difficiles à traire que les laitières. Une expérimentation, menée à l’Inrae du Pin au Haras et de Bourges, consistant à collecter des échantillons de colostrum et de sérum chez 360 couples mères-veaux de primipares charolaises, permet d’en savoir plus sur le transfert de l’immunité passive en bovin allaitant.

Les charolaises ont un colostrum plus riche que les laitières

Les résultats ont montré que les veaux ayant des niveaux faibles d’Ig étaient également ceux qui avaient les moins bonnes performances de croissance. On considère qu’un seuil de 10 mg d’Ig par ml de sérum permet un transfert correct de l’immunité. « En comparant les 76 veaux en échec de transfert (< 10 mg/ml) aux 160 veaux l’ayant particulièrement réussi (> 20 mg/ml), on constate que les 7 veaux morts dans la première semaine, ainsi que 90 % des veaux morts à 3 ou 6 mois étaient des veaux en échec de transfert », explique Pauline Martin.

Pour un bon colostrum privilégier un rapport de 84 à 100 g de PDI/UF en fin de gestation

L’alimentation est tout aussi importante pour la formation du veau que pour la qualité du colostrum et la future lactation. Les conseillers de la CA du Gers recommandent un apport de 84 à 100 g PDI/UF durant la période de gestation. Ainsi, pour des vaches pesant 650 kg après vêlage, une vache aura besoin de 7,3 UFL durant les deux derniers mois de gestation (contre 6 en début de gestation), et de 590 PDI (contre 500 en début de gestation). Il est donc conseillé d’introduire des fourrages riches en énergie, voire des céréales durant cette période, sans oublier la complémentation en CMA pour éviter les carences.

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Vacciner les mères pour améliorer la qualité du colostrum

La vaccination des mères permet d’augmenter la quantité d’anticorps présente dans le colostrum, et donc l’immunité du veau à travers celle de la mère. C’est par exemple un moyen de luter contre les diarrhées chez les veaux. Si la vaccination ne se substitue pas au respect des conditions d’hygiènes dans l’élevage, elle permet au veau qui absorbe le colostrum d’être moins sensible à la maladie. Le coût de la vaccination est à étudier par rapport au coût du traitement curatif ainsi qu’aux conditions sanitaires de l’élevage. 





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