Une nouvelle campagne contre les delphinariums


Plusieurs centaines d’affiches de l’association C’est Assez ! sont placardées dans le métro parisien afin de dénoncer la captivité des dauphins.

Même si une loi bientôt votée devrait interdire la captivité des dauphins d’ici 5 ans, l’association C’est assez ! maintient la pression. Dès ce mardi 26 octobre, et pour la troisième fois en quatre ans, plusieurs centaines d’affiches sont placardées dans le métro parisien. Faisant apparaître une orque et un dauphin tenant tous les deux dans une minuscule piscine, ces dernières sont barrées du slogan «confinés à vie».

Cette campagne de sensibilisation qui va durer jusqu’au 1er novembre prochain est destinée à dénoncer les conditions de vie des cétacés captifs. Des conditions parfaitement inadaptées, selon l’association, et qui génèrent, dit-elle «une véritable souffrance animale».

Toutefois cette campagne intervient alors qu’une loi qualifiée d’historique, selon les défenseurs de la cause animale, va être votée par l’Assemblée nationale le 15 novembre prochain. En commission mixte paritaire la semaine dernière, députés et sénateurs se sont en effet entendus sur un texte commun pour interdire dans les 5 ans, après la promulgation de la loi, la détention des cétacés dans les delphinariums.

Mais pour Christine Grandjean, la présidente de l’association C’est assez !, ce texte qui constitue une véritable avancée est critiquable sur un point. Ce dernier n’interdit pas la reproduction jusqu’à la fermeture des établissements, «et il y aura donc des naissances», redoute la responsable.

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Par le biais de cette campagne, l’association veut dissuader le public de se rendre dans les deux delphinariums existant aujourd’hui en France. Marineland, à Antibes (Alpes-Maritimes), et Planète sauvage, à Port-Saint-Père en (Loire-Atlantique), se partagent 25 dauphins et orques. En janvier dernier, le troisième établissement de ce type, le parc Astérix dans l’Oise, a mis, quant à lui, un coup d’arrêt à ses spectacles avec ses cétacés tous alors envoyés dans d’autres parcs européens.

Par ailleurs, si la loi met un terme à la détention des dauphins dans cinq ans, l’association redoute que les delphinariums se saisissent d’un moyen de les garder quand même, comme le prévoit la loi. «S’ils obtiennent l’agrément pour devenir centre de recherche ils pourraient alors garder dauphins et orques, ce que nous ne voulons pas», indique Christine Grandjean, qui souhaite que l’État réfléchisse dès maintenant au devenir de ces mammifères marins. Ne pouvant retrouver une pleine liberté après une vie en bassin, ces derniers doivent pouvoir finir leurs jours dans des enclos marins. C’est le souhait de l’association.



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