Un coeur en bronze de 70 kilos, faisant partie de l’oeuvre Fountain of Love de Ghyslain Bertholon, volé pour la deuxième fois dans le parc lyonnais Miribel Jonage


La vie n’est pas un long fleuve tranquille pour Fountain of love de Ghyslain Bertholon ! Trônant dans le parc de Miribel Jonage, qui offre une vue panoramique sur l’agglomération lyonnaise, cette fontaine surmontée d’un cœur en bronze réaliste de 70 kilos vient d’être brisée et sa pièce maîtresse, pourtant difficile à transporter, dérobée… pour la deuxième fois. Ce cœur, visiblement très convoité, avait en effet déjà été subtilisé en septembre 2017 (six ans après son acquisition par le parc), puis finalement retrouvé suite à un appel à témoin et de nombreuses condamnations relayées sur les réseaux sociaux. Avant ce premier vol, l’œuvre dans son ensemble avait déjà été vandalisée en 2016, entraînant un coût de restauration de 5 200 euros.

Ghyslain Bertholon, Détail de l’oeuvre « Fountain of Love (to Mister Jean Honoré Fragonard) »

Ghyslain Bertholon, Détail de l’oeuvre « Fountain of Love (to Mister Jean Honoré Fragonard) », 2013

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Sculpture, bronze et pierre de taille • Commande publique Grand Parc Miribel Jonage, Lyon • © Ghyslain Bertholon

« Espace naturel, gratuit et ouvert à tous, le Grand Parc s’est toujours voulu un lieu d’accueil et d’accès à la culture pour tous. […] Que l’on aime ou non, l’objectif est de faire réagir et s’interroger le public face à des formes diverses d’art contemporain » déplore l’administration du parc, qui a déposé une plainte en gendarmerie et lancé un nouvel appel à témoin mardi 6 septembre suite à la découverte des dégâts et du vol par son équipe de surveillance. Toute personne ayant des informations sur la disparition du cœur est invitée à contacter le parc via les réseaux sociaux.

Né en 1972 dans la métropole lyonnaise et diplômé de l’École des beaux-arts de Saint-Etienne en 1998, l’artiste Ghyslain Bertholon interroge depuis 20 ans les liens unissant l’être humain à son environnement. Jusqu’au 28 octobre, installée dans la cour de la Vieille Bourse de Lille dans le cadre d’Utopia, 6e édition de Lille 3000, les passants peuvent admirer une autre de ses sculptures, la poétique Rezilientia : une hache en bronze plantée dans une souche calcinée, des branchages dorés poussant à l’extrémité de son manche, signes d’espoir et de renouveau dans un contexte de destruction de notre environnement. À voir en attendant que le cœur retrouve, on l’espère, sa juste place…





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