Tu préfères sur Arte : une chronique adolescente joyeuse et libre – News Séries à la TV


Disponible dès le 29 juin sur le site d’Arte, “Tu Préfères” est une websérie en dix épisodes montrant sous forme de chronique de la vie de quatre lycéens, Djeneba, Shaï, Aladi et Ismaël, ayant grandi entre les tours de la Place des Fêtes à Paris.

Arte/Superstructure

De quoi ça parle ?

Shaï, Djeneba, Aladi et Ismaël, 16 ans, ont grandi entre les quatre tours de la Place des Fêtes, un quartier populaire à Paris. C’est ici qu’ils se retrouvent, discutent, laissent filer les heures et jouent à leur jeu favori : “Tu préfères”, qui consiste à devoir choisir l’une des deux alternatives d’un dilemme cornélien et absurde. C’est l’occasion pour les quatre adolescents d’aborder avec légèreté des questionnements existentiels. Et petit à petit, d’évoluer, de s’affirmer, parfois envers et contre tous.

 

Une adolescence parisienne

Créée et réalisée par Lise Akoka et Romane Gueret, Tu Préfères est une websérie de 10 x 7 minutes centrées sur deux adolescentes de 16 ans, Djenaba (Fanta Kebe) et Shaï (Shirel Nataf), amies de longue date qui partagent tout et ne se quitte pas d’une semelle dans le quartier de la Place des Fêtes du 19ème arrondissement à Paris. Mais cette année, Djenaba a opté pour un lycée du 12ème arrondissement. Imperceptiblement, une distance se crée… Entre séances de chicha sur le toit de leur immeuble, virée à la piscine, au kebab ou au parc et séances de twerk devant la glace, les deux amies retrouvent Aladi (Mouctar Diawara) et Ismaël (Zakaria-Tayeb Lazab), deux garçons de leur cité. Agés de 16 ans, les principales préoccupations de la bande tournent autour des relations, du rapport à leur corps, aux interdits et à la religion, mais aussi à tout un tas de questions existentielles auxquelles ils répondent avec une bonne dose d’humour à travers leur éternel jeu de choix moral “tu préfères“, les forçant à choisir entre deux options impossibles jusqu’à faire s’entrechoquer leurs idées et mettre en lumière leurs contradictions… mais aussi leurs désirs profonds, qui ne collent pas forcément à l’idée qu’ils se font de la “norme”.

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Une parole libre et spontanée

Tournée en quasi huis-clos, la série brille par ses dialogues, d’une grande spontanéité et laissant libre cours à l’improvisation de son casting d’acteurs et d’actrices pour la plupart débutants. On y entend un argot d’aujourd’hui, en constance évolution (qui donne lieu dans une séquence hilarante à l’invention du prénom “Krarina”, mélange de Karine et de “crari“, “faire genre“, lorsque les filles tentent de vendre des gâteaux aux résidents de leur immeuble), aussi vivace que l’esprit des ados, qui exercent leur sens de la répartie et du clash comme un art. Si l’importance de la religion et les stétéorypes de genre donnent lieu à des débats parfois houleux entre les filles et les garçons, ils savent également faire preuve de sagesse et de recul sur le monde, et démontent sans effort les clichés en se révélant plus matures que les étiquettes d’ados issus des quartiers “sensibles” que l’on peut vouloir leur apposer.

Une série ado légère, joyeuse et moderne qui se regarde d’une traite, servie par un casting attachant et plein de naturel : après l’adaptation d’Amours solitaires, la webfiction d’Arte 2.0 s’annonce décidément pleine de promesses.



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