Tim Burton et Disney+ : quels films du réalisateur sont disponibles sur la plateforme ? – Actus Ciné


Alors que “Miss Peregrine et les enfants particuliers” vient d’arriver sur la plateforme, passons en revue les films de Tim Burton disponibles sur Disney+.

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MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS (2016)

Au cœur des années 90, Tim Burton s’est vu proposer la réalisation du premier film X-Men, mais il l’a refusée au profit de son défunt Superman Lives. Tout porte à croire qu’il s’est offert un seconde chance avec Miss Peregrine et les enfants particuliers, car nul doute qu’une adaptation des comic books de Stan Lee et Jack Kirby à sa sauce aurait pu ressembler à ce long métrage. Sorti à l’automne 2016, ce dernier s’apparente même à un best-of de son univers, avec son mélange de fantastique aux accents gothiques, de marginaux, de bâtisses inquiétantes et la poésie qu’il parvient à faire naître dans cette histoire d’un ado qui découvre une zone hors du temps dans laquelle chacun possède un pouvoir.

Nul doute que Tim Burton et les livres de Ransom Riggs, illustrés par des photos pour le moins étranges, étaient faits pour se rencontrer. Comme dans Mars Attacks ou le final de Pee-Wee Big Adventure, le réalisateur termine le récit avec un vrai jeu de massacre jubilatoire où il fait même un rapide caméo alors qu’il se défoule derrière la caméra. Mais on peut également senti un brin de mélancolie dans cette histoire de boucle temporelle emmenée par Eva Green, l’une de ses actrices fétiches, comme un aveu du fait qu’il lui est aujourd’hui difficile de se sortir de la case dans laquelle on l’a mis. Avec un peu moins de 300 millions de dollars de recettes dans le monde, pour un budget de 110, le long métrage est pour l’instant resté sans suite. Mais qui sait ce que l’avenir nous réserve, surtout qu’il existe quatre tomes supplémentaires.

ALICE AU PAYS DES MERVEILLES (2010)

Plus encore que pour Miss Peregrine…, voir Tim Burton s’attaquer à Alice au pays des merveilles relevait de l’évidence, à tel point que l’on se demandait pourquoi cela n’avait pas été fait plus tôt. Tourné à l’aide de technologies dernier cri, au croisement de la performance capture et de la motion capture, le résultat sort au début des années 2010, en 3D, avec un casting dans lequel on retrouve les habituels Johnny Depp et Helena Bonham Carter, aux côtés de Mia Wasikowska, alors connue pour son rôle dans la série En analyse. La jeune actrice incarne l’héroïne du récit qui se présente comme une suite et lorgne un peu plus vers le second roman de Lewis Carroll, “De l’autre côté du miroir”. Malgré un box-office merveilleux s’élevant à 1,025 millard de dollars, qui ouvre la porte à d’autres adaptations en prises de vues réelles de classiques Disney, le long métrage déçoit le public.

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Pointant du doigt des contresens par rapport à l’esprit de Lewis Carroll, la place trop importante prise par le Chapelier Fou et la Reine de Cœur joués par Johnny Depp et Helena Bonham Carter ou encore une mise en scène en pilotage automatique, les spectateurs ne sont pas aussi enchantés qu’ils n’auraient dû l’être. Et il faudra patienter un bout de temps, six années très exactement, avant que le Pays des Merveilles ne soit de retour sur les écrans. Sans Tim Burton, qui reste toutefois producteur de cette suite intitulée De l’autre côté du miroir, réalisée par James Bobin (Les Muppets, le retour) et où Alice retrouve ses amis pour affronter le Temps, personnifié par Sacha Baron Cohen. Un peu mieux accueilli, le film est moins lucratif que son prédécesseur (à peine 300 millions de billets vers dans le monde), mais se présente comme le tout dernier d’Alan Rickman, décédé quelques mois avant la sortie, et qui prête sa voix grave à la chenille Absolem.

L’ÉTRANGE NOËL DE M. JACK (1993)

Non, bien sûr : Tim Burton n’a pas réalisé L’Étrange Noël de M. Jack, car c’est bien à Henry Selick (Coraline) que l’on doit la mise en scène. Mais il est impossible de nier son influence sur ce bijou en stop-motion (animation image par image) dont il imaginé l’histoire et les personnages, la plupart étant nés dans ses dessins. A commencer par le héros, Jack Skellington (doublé par le compositeur Danny Elfman dans la version originale), vedette du monde d’Halloween qui se lasse et se met en tête de fêter Noël. A sa façon et sans se douter qu’il risque de créer des traumatismes chez bon nombre d’enfants.

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En mêlant les esprits de Noël et d’Halloween, L’Étrange Noël de M. Jack occupe une place de choix dans la filmographie de Tim Burton, et le film lui ressemble tellement que beaucoup ont cru qu’il en était le réalisateur tant cela semblait couler de source. Ce qui est certain, en revanche, c’est que la cote d’amour du long métrage est toujours aussi importante après près de trois décennies, que sa bande-originale reste un classique, et que c’est une programme idéal pour les 31 octobre ET le 25 décembre.

EDWARD AUX MAINS D’ARGENT (1990)

Si vous demandez aux fans de dévoiler leurs films préférés parmi ceux réalisés par Tim Burton, il y a de fortes chances pour qu’Edward aux mains d’argent soit sur le podium. Car il s’agit en effet de l’un de ses meilleurs opus. Et sans aucun doute son plus personnel, relecture du mythe de Frankenstein dans la banlieue américaine au sein de laquelle il a grandi en se sentant à l’écart, lui le fan d’horreur. Comme lui, son héros (joué par celui qui allait devenir sa muse, Johnny Depp) est hirsute. Comme lui également, il parvient à transcender son aspect inquiétant pour faire naître de la beauté, l’exemple le plus frappant étant cette scène de danse sous des copeaux de glace qui tombent comme de la neige.

Après avoir notamment donné ses lettres de noblesse à Batman sur grand écran, Tim Burton s’est affirmé comme un auteur majeur grâce à Edward aux mains d’argent, film dans lequel il a pu diriger son idole Vincent Price, à qui il avait rendu hommage dans un court métrage quelques années auparavant. La star du cinéma d’horreur des années 50-60 y incarne le créateur du héros, ce qui achève de rendre le récit un peu plus personnel encore.

FRANKENWEENIE (1984)

Edward aux mains d’argent n’est pas vraiment la première relecture de Frankenstein par Tim Burton. Car en 1984, il y avait eu Frankenweenie, court métrage en prises de vues réelles dans lequel un jeune garçon parvient à ressusciter son chien mort, sans se douter un instant des conséquences que cela aura sur le voisinage. Ni sur le public. Car le film, conçu pour être projeté en avant-programme d’une ressortie de Pinocchio est jugé trop effrayant pour la cible familiale, à tel point que Disney le laisse sur une étagère et claque la porte au nez de son réalisateur, ce qui n’a clairement pas dû l’aider à se sentir moins marginal. Il faudra attendre le début de la décennie suivante et la diffusion d’une version censurée pour que les choses s’arrangent.

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Il faut pourtant bien reconnaître que le résultat est plus touchant qu’effrayant, dans sa manière de montrer l’innoncence du héros et de son chien face au regard des autres, qui ne parviennent pas à voir l’animal autrement que comme un monstre. Et les différents clins-d’œil au récit original, tel ce final dans un moulin, sont amusants. Un peu moins de trois décennies plus tard, Tim Burton et Frankenweenie se verront offrir une seconde chance, le temps d’un long métrage en stop-motion, technique à laquelle le cinéaste avait dû renoncer en 1984 pour des questions de budget. Si le point de départ du film de 2012 reste le même, c’est dans la seconde moitié du récit que les choses changent pour se muer en un gigantesque hommage à tout un pan du cinéma d’épouvante (et, un peu, de son auteur), ce qui rend finalement les deux opus complémentaires.

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