Splendeurs et métamorphoses du kimono au V&A



Dans la catégorie must have absolu de la mode, je demande le kimono ! Le Victoria & Albert Museum de Londres lui consacre une rétrospective d’ampleur, fermée au printemps et réouverte depuis le 27 août. Si la crise sanitaire rend encore difficile les déplacements, le musée propose de découvrir depuis chez soi ce show d’exception – plus grande exposition de kimonos en Europe complétée par des estampes et des objets – au travers d’une visite de 30 minutes réparties en cinq vidéos et commentées par la commissaire Anna Jackson. Dans une scénographie éblouissante, on découvre un vêtement qui relève tant de la tradition que du fantasme.

D’ultime raffinement vestimentaire de l’archipel nippon, aux usages on ne peut plus codifiés, le kimono est devenu objet de convoitise des cours européennes à partir du XVIIe siècle, puis source inépuisable d’inspiration pour les maisons de couture occidentales. Celles-ci se sont emparées des soies, des motifs et des pliages traditionnels pour réinventer un vestiaire contemporain, aussi bien féminin que masculin. Une fine cravate se devine chez Thom Browne entre les boutons d’une veste de tailleur aux imprimés japonisants ; des cuissardes se perdent sous les tissus d’un manteau-kimono (aux imprimés rappelant ceux de Yayoi Kusama) chez Duro Olowu…

De l’ère Edo à la pop culture, il n’y a qu’un pas ! En témoignent les costumes de la série culte Star Wars ou encore la sulfureuse toilette de Madonna dans son clip Nothing Really Matters (1999). Le kimono s’impose comme un véritable support de création, une toile à peindre et à redécouper qui autorise toutes les excentricités.

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Kimono : Kyoto to Catwalk

Du 27 août 2020 au 25 octobre 2020



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