Saakachvili pose des conditions pour cesser sa grève de la faim


L’ex-président géorgien et meneur de l’opposition emprisonné Mikheïl Saakachvili a annoncé jeudi qu’il accepterait de mettre fin à sa grève de la faim, qui dure depuis plusieurs semaines, s’il était transféré vers un hôpital civil.

Président pro-occidental de 2004 à 2013 et maintenant considéré comme le chef de l’opposition, Mikheïl Saakachvili, 53 ans, était retourné le 1er octobre en Géorgie après un exil de huit ans. Immédiatement arrêté, il a été emprisonné en application d’une condamnation pour «abus de pouvoir», qu’il juge purement politique.

Mikheïl Saakachvili, qui observe depuis 42 jours une grève de la faim pour protester contre son incarcération, a été transféré lundi vers un hôpital-prison, les services pénitentiaires expliquant agir ainsi pour «éviter l’aggravation de son état de santé».

Le jour même, l’ex-président géorgien a affirmé craindre pour sa vie et assuré avoir été maltraité physiquement par ses gardiens.

Jeudi, Mikheïl Saakachvili a annoncé qu’il avait «pris la décision de mettre fin à sa grève de la faim à condition» d’être transféré dans une «clinique high-tech» civile pour une réhabilitation.

«Une fois qu’une telle décision (sur le transfert, ndlr) aura été prise, je cesserai immédiatement la grève de la faim», a assuré Mikheïl Saakachvili dans une lettre rendue publique par son avocat Nika Gvaramia.

Mikheïl Saakachvili y explique avoir «pris en compte la recommandation faite par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) basée à Strasbourg et des partenaires occidentaux».

Mercredi, la CEDH a appelé Mikheïl Saakachvili à mettre fin à sa grève de la faim et exhorté les autorités géorgiennes à «lui apporter l’assistance médicale nécessaire».

Ses partisans exigent depuis des semaines sa libération ou du moins son hospitalisation dans un établissement civil et non un hôpital pénitencier.

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Connu pour avoir combattu efficacement la corruption mais aussi très critiqué pour avoir provoqué une intervention militaire russe en 2008, Mikheïl Saakachvili avait quitté la Géorgie en 2013.

Il y était retourné le 1er octobre, juste avant des élections municipales remportées par le parti au pouvoir du Rêve géorgien et qualifiées de frauduleuses par l’opposition, dont le Mouvement national uni (MNU) de Mikheïl Saakachvili est la figure de proue.

Son emprisonnement a encore aggravé la crise politique en Géorgie, qui a commencé avec les législatives de l’an dernier, également remportées de peu par le Rêve géorgien et considérées par l’opposition comme falsifiées.



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