réquisitoire des procureurs néerlandais contre les suspects


Quatre hommes sont jugés pour le crash survenu en 2014 dans l’est de l’Ukraine qui a fait 298 morts.

Les procureurs du tribunal néerlandais de Schiphol vont requérir cette semaine des peines contre quatre hommes jugés par contumace pour le crash du vol MH17 de Malaysia Airlines en 2014 dans l’est de l’Ukraine. Ils présenteront également officiellement l’acte d’accusation au cours de trois jours d’audiences démarrant lundi, inculpant quatre hauts gradés des séparatistes pro-russes de l’est de l’Ukraine du meurtre des 298 personnes à bord du Boeing 777.

Les quatre suspects, les Russes Sergueï Doubinski, Igor Guirkine et Oleg Poulatov, ainsi que l’Ukrainien Leonid Khartchenko ont tous refusé de participer au procès aux Pays-Bas.

Le verdict du tribunal de Schiphol, près d’Amsterdam et situé à quelques encablures de l’aéroport d’où le Boeing au destin tragique avait décollé, n’est pas attendu avant 2022. «La peine maximale est la prison à perpétuité», a déclaré à l’AFP un porte-parole du tribunal.

Tensions autour de l’Ukraine

Les audiences interviennent sur fond de crispations russo-occidentales croissantes autour de l’Ukraine. Américains et Européens accusent Moscou d’y préparer une offensive militaire.

Une équipe internationale d’enquêteurs affirme que l’avion a été abattu au-dessus de la zone de conflit armé avec les séparatistes pro-russes, dans l’est de l’Ukraine, par un missile amené d’une base militaire russe, mais Moscou a toujours nié avec véhémence toute implication dans le crash.

Le plus connu des suspects, Igor Guirkine, 49 ans, surnommé «Strelkov» («Tireur»), était l’un des principaux commandants des séparatistes du début du conflit contre l’armée ukrainienne, il y a cinq ans, et probablement leur représentant le plus médiatique à l’époque. Sergueï Doubinski, 57 ans, serait lié au renseignement militaire russe. Oleg Poulatov, 53 ans, est un ancien membre des forces spéciales russes et adjoint de Doubinsky. Leonid Khartchenko, 48 ans, aurait dirigé une unité séparatiste dans l’est de l’Ukraine. Seul Oleg Poulatov a une représentation légale.

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Une demande de condamnation mercredi

Le porte-parole du tribunal a déclaré que les procureurs expliqueraient les preuves lundi et mardi, notamment les écoutes téléphoniques et électroniques, et les faits liés au missile et aux accusés eux-mêmes. La demande de condamnation devrait suivre mercredi et comprendra une «justification détaillée de la peine demandée», a déclaré le porte-parole.

Lors de l’ouverture du procès en mars 2020, les procureurs avaient déclaré que si le tribunal prononçait une sentence, ils feraient tout ce qui est en leur pouvoir pour garantir que celle-ci soit exécutée, «que ce soit aux Pays-Bas ou ailleurs».

La question russe

Le procès a entendu des témoignages poignants de proches des victimes plus tôt cette année, partageant le chagrin causé par la perte d’enfants, de parents et de frères et soeurs, qui ont appelé la Russie «corrompue» à rendre justice.

Kiev combat une insurrection pro-Moscou dans deux régions séparatistes frontalières de la Russie depuis 2014, lorsque le Kremlin a annexé la péninsule de Crimée en Ukraine. Les pays occidentaux ont imposé des sanctions sévères à la Russie au milieu de l’indignation internationale suscitée par le crash du vol MH17.

La Russie a récemment massé des troupes près des frontières de l’Ukraine. L’Occident l’a accusée pendant des semaines de planifier une invasion, menaçant Moscou de lourdes sanctions si elle lançait une attaque. Moscou nie ces affirmations.



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