Renforcer le financement des « start-up » industrielles


« Il n’y a pas de France industrielle contre la France des start-up ». À l’occasion de la présentation, à l’Élysée, de France 2030, le chef de l’État a voulu illustrer cette idée.

L’objectif de réindustrialisation de la France, énoncé dans ce plan d’investissement, passe par les jeunes entreprises innovantes, et en particulier celles de la « deep tech ».

Qu’est-ce que la « deep tech » ?

C’est le domaine de la technologie de pointe.

Les domaines explorés sont les sciences des matériaux, l’intelligence artificielle, les « machines learning », les biotechnologies, la « blockchain », le « Big Data », la robotique, la photonique, l’électronique, l’information quantique…

Le très haut niveau d’innovation des technologies développées donne aux entreprises  jeunes pousses ou « start-up » technologiques, entreprises « high-tech »…  un avantage compétitif reposant sur une rupture technologique par rapport à l’existant. D’où l’appellation de « technologie disruptive ».

« La réalité de la France des “start-up”, c’est une France qui est partout sur les territoires. Et la réalité de la France industrielle, c’est qu’elle se nourrit des “start-up” énergétiques », a rappelé le président de la République Emmanuel Macron.

« Notre pays va se réindustrialiser par des “start-ups” technologiques et ce qu’on appelle le Deep Tech. Et nos grands groupes industriels vont survivre, se transformer et gagner la partie grâce à l’innovation de rupture de startups qu’ils auront incubées ou qu’ils auront rachetées ou avec lesquelles ils auront des partenariats. »

Emmanuel Macron, président de la République

Des obstacles à la phase d’industrialisation

Au nombre d’environ 1 500 en France, les entreprises de la « deep tech » sont confrontées à des difficultés pour trouver un financement pour ouvrir des sites de production.

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Si les « start-up » industrielles sont soutenues par les aides publiques pour la partie recherche et développement (R&D) avec le plan France relance notamment, la phase d’industrialisation manque encore de soutiens. Les financeurs en fonds propres, les banques, les garanties et prêts publics sont limités.

« L’investissement dans l’industrialisation de l’innovation de rupture [souffre de l‘insuffisance, ndlr] d’investisseurs en France. […] Il faut beaucoup, beaucoup d’argent très vite au même endroit. […] Or, un démonstrateur industriel, ce sont plusieurs dizaines de millions d’euros et pour une “start-up”, on change tout de suite d’échelle. »

Emmanuel Macron, président de la République

Avec pour conséquence, « si on perd la bataille avec l’industrialisation qui se fait ailleurs, souvent, on perd le marché », souligne le président.

Financer la « deep tech »

L’enjeu est d’offrir un cadre favorable aux « start-up » qui sont prêtes à prendre le risque de l’industrialisation. Pour cela, une série d’obstacles doivent être levés dont celui de l’investissement.

« Nous voulons nous doter d’une stratégie en investissement, en capital, dans la Deeptech et dans les “start-up” industrielles […] Au total, ce sont près de 5 Mds € dont 3 en fonds propres, que nous sommes prêts à injecter pour la croissance de nos écosystèmes de recherche et d’innovation en la matière », a annoncé le président Emmanuel Macron.

« [Il faut] permettre à des “start-up” […] d‘industrialiser très vite leur innovation et de monter en un temps le plus rapide possible leur prototype, [avec] un investissement de 20, 30, 40, parfois 50 M€ pour pouvoir développer ce démonstrateur en France et commencer leur industrialisation en France. »

Emmanuel Macron, président de la République

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Objectif fixé par le chef de l’État : « au moins 100 sites industriels par an en 2030 […] dans le cadre de cette “deep tech.” »



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