rejet de la demande de remise en liberté d’un accusé


Le président de la cour a rejeté la demande de Farid Kharkhach, arguant qu’une remise en liberté pourrait «nuire au bon déroulement du procès et à la manifestation de la vérité».

La cour d’assises spécialement composée a rejeté ce jeudi la demande de remise en liberté de Farid Kharkhach, l’un des 20 accusés du procès des attentats du 13-Novembre. Sa libération lui aurait permis de comparaître libre sous contrôle judiciaire comme c’est le cas pour trois des accusés.

Ses avocates avaient plaidé mardi la remise en liberté de leur client en soutenant qu’il n’était pas radicalisé et ne présentait aucun risque de fuite à l’étranger. Mes Marie Lefrancq et Fanny Vial avaient également rappelé que leur client, victime d’un malaise le premier jour du procès, présentait des signes de dépression. Elles avaient également dénoncé les conditions de détention «indignes» de leur client en montrant à la cour des photos de cafards trouvés dans sa cellule.

Des garanties de représentation insuffisantes

Le président de la cour, Jean-Louis Périès a rejeté la demande en arguant qu’une remise en liberté de l’accusé pourrait «nuire au bon déroulement du procès et à la manifestation de la vérité». Le magistrat a rappelé qu’aucun des accusés n’avait encore été interrogé sur le fond et que Farid Kharkhach, qui a livré plusieurs versions au cours de ses interrogatoires devant les enquêteurs, contestait les faits qui lui sont reprochés.

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La cour a également considéré que les garanties de représentation n’étaient pas suffisantes, étant donné que l’accusé a la double nationalité belgo-marocaine et des attaches au Maroc.

«Je ne suis pas un terroriste»

Farid Kharkhach est accusé d’avoir fourni des faux papiers à la cellule franco-belge impliquée dans les attentats du 13-Novembre à la demande de Khalid El Bakraoui, un des auteurs des attentats de Bruxelles. Arrêté en Belgique en janvier 2017, il est détenu en France depuis juin 2017.

À la mi-octobre, il avait demandé la parole lors de témoignages de parties civiles. «Ces témoignages sont bouleversants. Ils me font saigner le cœur (…) Je veux préciser qu’on est contre cette idéologie, je ne suis pas un terroriste», avait-il dit. «C’est une affaire qui a détruit ma vie et la vie de ma famille, qui nous a séparés. Je suis lié mécaniquement à cette histoire», avait-il regretté.



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