Quatre mois de prison avec sursis ont été requis jeudi à l’encontre de la jeune femme qui avait provoqué une chute massive de coureurs du Tour de France en brandissant une pancarte à l’intention de ses grands-parents en juin dernier.
La substitute au procureur Solenn Briand a souligné devant le tribunal correctionnel de Brest que la prévenue, âgée de 31 ans, avait reconnu «la dangerosité de son comportement» et «présenté des regrets». Le jugement a été mis en délibéré au 9 décembre. «Le public du Tour est un public formidable, a réagi le patron du Tour Christian Prudhomme. Il faut évidemment que les gens fassent davantage attention pour la sécurité de tous, coureurs, spectateurs. Quand on va sur les routes du Tour, c’est pour voir les champions, pas pour se montrer ou faire un selfie. Cette dame a fait une énorme boulette qui aurait pu avoir des conséquences encore plus grandes mais ce n’est pas une terroriste.»
Une plainte contre X avait été déposée par le Tour de France pour l’énorme chute survenue samedi 26 juin, à quelques kilomètres de l’arrivée de la première étape. En fuite, la spectatrice a été retrouvée et placée en garde à vue ce mercredi 30 juin par les gendarmes de Landerneau, qui avaient lancé un appel à témoins sur Facebook.
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«La femme a été identifiée formellement. Elle est en garde à vue depuis quelques minutes, l’audition commence à peine», avait assuré à l’AFP cette source, qui a précisé qu’elle était de nationalité française. «Un suspect est en garde à vue», avait de son côté confirmé à l’AFP le procureur de la République de Brest Camille Miansoni, précisant que «nous en saurons plus d’ici demain matin».
Dimanche 27 juin, une enquête judiciaire pour «blessures involontaires avec incapacité n’excédant pas trois mois par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence» avait été ouverte après que le Tour de France a déposé plainte contre X. Une plainte déposée surtout pour «marquer les esprits», avait indiqué au Figaro le directeur adjoint du Tour Pierre-Yves Thouault.
Les coureurs du Tour de France avaient manifesté leur mécontentement face à la multiplication des chutes, en mettant pied à terre pendant une minute, 500 mètres après le départ de la 4e étape entre Redon et Fougères.