Quatre militants du mouvement d’ultra-droite «Recolonisation France» mis en examen


Des perquisitions avaient permis la saisie de 51 armes de toutes catégories, dont 11 détenues illégalement, de 1600 munitions et de nombreux supports informatiques.

Quatre membres présumés du mouvement d’ultra-droite «Recolonisation France» soupçonnés de représenter «une menace à l’ordre public» ont été mis en examen jeudi à Marseille pour «organisation et participation à un groupe de combat», a annoncé jeudi la procureure de Marseille. Ces mises en examen sont accompagnées d’une obligation de pointage, de l’interdiction d’entrer en contact entre eux, de porter une arme et de quitter le territoire national, a-t-on précisé de même source. Huit autres personnes soupçonnées d’appartenir au même groupe seront convoquées devant le magistrat instructeur courant janvier en vue de leur mise en examen.

Ces individus font partie des 13 militants, «douze hommes et une femme, âgés de 21 à 52 ans, de profils divers», interpellés mardi dans toute la France et placés en garde à vue sur commission rogatoire d’un juge marseillais. Ils sont soupçonnés de «présenter une menace à l’ordre public par leur participation ou leur projet de participation à des actions violentes». Ces arrestations avaient été menées par des enquêteurs de la division de lutte contre les crimes de haine de l’Office centrale de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH) et par plusieurs sections de recherches de la gendarmerie, avec l’appui de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie.

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Des perquisitions avaient permis la saisie de 51 armes de toutes catégories, dont 11 détenues illégalement, de 1600 munitions et de nombreux supports informatiques. Le mouvement «Recolonisation France» est un groupement structuré et organisé au niveau national et régional. Il est composé de plus de 110 membres, dont des militaires ou anciens militaires «partageant une idéologie identitaire, raciste et violente véhiculée à travers les réseaux sociaux», a indiqué le parquet, en précisant que son fondateur résidait à Marseille. Le fait de participer à un groupe de combat est puni de trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende selon le Code pénal, tandis que l’organisation d’un groupe de combat est punie de cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.



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