Quand Montherlant voulait se faire enterrer avec un rare vestige archéologique



« Toute ma vie je n’ai acheté que des antiques. » Droit comme un piquet, vêtu d’un sévère costume trois-pièces, Henry de Montherlant reçoit chez lui les caméras de la RTF et le journaliste Pierre Desgraupes. Au programme de ce « Lecture pour tous » (la première émission littéraire française !), un entretien au sujet de son roman La rose des sables suivi d’une visite très privée de sa collection d’antiquités. Parmi ses précieux trésors : un taureau en bronze, une statuette en marbre « haute comme le doigt »…

Une pièce retient surtout l’attention de l’écrivain et académicien. Il s’agit un masque, ou plutôt d’une visière de casque d’officier romain découverte en Meurthe-et-Moselle en 1908, comme il le précise tout en manipulant l’objet en toute décontraction, le plaçant même sur son visage ! Un vestige archéologique rare (« il n’en existe que cinq ou six ou monde », croit savoir l’auteur de la Reine morte avec son flegme tout aristocratique) que Montherlant compte bien emmener dans sa tombe, comme le stipulait alors son testament. À sa mort en 1972, cette dernière volonté (ou fantaisie, c’est selon) ne sera finalement pas respectée. Heureusement pour le musée d’Archéologie nationale, qui a fait l’acquisition du « masque Montherlant » en 2017 et l’expose désormais, jusqu’au 9 mai prochain.

Retrouvez dans notre dernier numéro la folle histoire du « masque de Montherlant ».

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Face à face. Visière d’un cavalier romain

Du 29 janvier 2022 au 9 mai 2022

musee-archeologienationale.fr



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