Prochain arrêt : Uèle Lamore



Et si Paris se parait tout à coup de mille et une couleurs psychédéliques ? Si vibrantes que l’on dirait la palette d’un peintre ? Dans le clip du titre « Austerlitz » de la compositrice (mais aussi cheffe d’orchestre prodigieuse et arrangeuse) Uèle Lamore, ce rêve prend vie à travers les yeux d’une jeune fille traversant la capitale en métro. Avant de virer au cauchemar.

Ce qui semblait être un voyage éclatant se transforme bientôt en épopée urbaine anxiogène. Rattrapée par la réalité, la voilà embarquée six pieds sous terre, dans de sombres tunnels à travers lesquels filent à toute allure les RER. Sur le quai de la station Austerlitz comme dans les wagons des trains de banlieue, les voyageurs ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Ces étranges fantômes tout droit sortis d’un conte japonais ou d’un animé de Miyazaki ondulent leurs silhouettes inquiétantes au son des mélodies vaporeuses de la musicienne.

Une fois passée la barrière du périphérique, le paysage urbain se mue en territoire désert, en noir et blanc. La fin de ce périple graphique laisse place à une architecture désolée, qui se referme tel un piège sur la jeune voyageuse… Terminus, tout le monde descend.

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Uèle Lamore, « Austerlitz »

Clip réalisé par Yannick Demaison et Alexis Magand

Extrait de « Tracks »

2020, Uèle Lamore



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