Prix alimentaires – Des contrôles renforcés et une adresse mail pour signaler les abus


Le gouvernement a annoncé samedi le lancement d’une adresse mail pour signaler des prix alimentaires en magasins semblant trop bas par rapport aux coûts de production et un renforcement des contrôles de la répression des fraudes.

Ces annonces interviennent dans un contexte de négociations commerciales annuelles particulièrement tendues entre producteurs, industriels de l’agroalimentaire et distributeurs.

Ces négociations courent jusqu’au 1er mars, mais l’industrie agroalimentaire française dit être prise en étau.

En amont, les cours des matières premières flambent et renchérissent les coûts des producteurs. En aval, la grande distribution veut baisser ses prix pour attirer des Français exigeants sur leur pouvoir d’achat en période d’incertitude économique.

« Même si la situation est différente entre enseignes, plusieurs points sont inquiétants », jugent samedi dans un communiqué les ministères de l’Agriculture et de l’Economie, notamment « la difficulté de prise en compte de l’augmentation des coûts de production dans un certain nombre de filières agricoles ».

« Par ailleurs, certains comportements interrogent quant à leur conformité à la loi. Dans ce contexte, les ministres ont annoncé un renforcement des contrôles de la DGCCRF », poursuivent-ils.

Une adresse email ( signalement@agriculture.gouv.fr ) permettra par ailleurs de signaler des « prix constatés en magasin qui paraissent trop bas par rapport aux coûts de production ainsi que des problèmes d’étiquetage. La conformité à la loi de ces pratiques sera vérifiée ».

La loi Egalim n’a pas atteint ses objectifs

Promulguée en 2018, la loi Alimentation (Egalim) était censée protéger les revenus des producteurs mais le gouvernement a reconnu en septembre qu’elle n’avait pas atteint ses objectifs. Depuis, les relations restent très tendues entre les différents acteurs.

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A la sortie d’un comité de suivi des négociations commerciales vendredi, le syndicat agricole FNSEA a dénoncé des « demandes de baisses de tarifs inacceptables » et « l’attitude irresponsable de la grande distribution ».

« On s’est retrouvé dans une situation où les diagnostics ne sont pas convergents du tout, ce qui est stérile et pour ce qui me concerne cela fait deux ou trois ans que ça ne m’était pas arrivé d’observer une vision aussi antagoniste de part et d’autre », a déclaré pour sa part Richard Panquiault, représentant des marques nationales (Ilec), alimentaires ou non.



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