DÉCRYPTAGE – Le président russe, s’il n’a sans doute pas déclenché cette situation explosive, s’érige en recours incontournable.
Correspond à Moscou.
Vladimir Poutine est-il la tête pensante du piège qui s’est refermé sur la Pologne, la Lituanie, et donc sur l’Union européenne? Varsovie, à l’instar de nombreux observateurs dans l’UE, a accusé la Russie, principal soutien de la Biélorussie, d’être le «commanditaire» de la vague migratoire orchestrée et canalisée depuis l’été dernier par Minsk en direction des frontières des Vingt-Sept.
La réalité complexe des relations entre le chef du Kremlin et son encombrant allié biélorusse Alexandre Loukachenko, à la fois vétilleux sur la «souveraineté» du pays et très dépendant du soutien économique russe, nécessiterait une analyse de détail sur le déclenchement de la crise. Une chose est sûre: s’il n’en est pas le deus ex machina, le président russe apparaît déterminé à jouer son jeu et à utiliser ces événements au mieux des intérêts de son pays. Ceci dans un contexte international dominé par la confrontation avec l’UE et l’équation du gaz, le rapprochement mesuré avec Washington