Oggy et les cafards sur France 4 : retour sur cette success story de l’animation française – Actus Ciné


Diffusé ce soir sur France 4, “Oggy et les cafards”, tiré de la série animée du même nom, est une véritable réussite de l’animation made in France depuis plus de vingt ans.

Genèse

Production française qui est devenue un succès planétaire, Oggy et les cafards est à l’origine un dessin animé créé en 1997 sous l’impulsion de l’animateur et réalisateur Olivier Jean-Marie, du dessinateur Jean-Yves Raimbaud et du producteur Marc du Pontavice, qui ont déjà œuvré sur un autre succès de l’animation hexagonale : Les Zinzins de l’espace. Désireux de renouer avec l’esprit de programmes mythiques comme Tex Avery et Tom et Jerry, du Pontavice contacte en 1997 Raimbaud afin de créer un cartoon à contre-courant de ce qui occupe alors le marché français, à savoir les super-héros, les mangas et la BD franco-belge. La réalisation, elle, est confiée à Jean-Marie.

C’est ainsi que naît Oggy et les cafards, l’histoire d’un gros matou bleu pantouflard et solitaire, qui mène une vie des plus paisibles, jusqu’à l’irruption dans sa demeure de trois cafards bêtes et méchants, qui vont faire de sa vie un cauchemar. Le nom du protagoniste principal est inspiré à la fois d’Iggy Pop (qui chantait le générique des Zinzins de l’espace) et de Ziggy Stardust, tandis que les cafards, Joey, Dee-Dee et Marky, tirent leur nom des Ramones. La série s’inscrit dans le genre du chase cartoon, qui mêle humour burlesque sans dialogue, courses-poursuites et un schéma narratif intemporel : celui de la rivalité.

Bac Films

Le pari s’avère gagnant : le dessin animé est d’abord diffusé outre-Atlantique sur la chaîne Fox Family Channel le 6 septembre 1998 puis débarque l’année suivante en France dans Les Minikeums sur France 3. Au total, la série, qui comptabilise 7 saisons et 501 épisodes, est diffusée dans 190 pays et est regardée par 800 millions de foyers à travers le monde. Selon une étude Kantar-TNS sur la notoriété des dessins animés réalisée en 2018, Oggy et les cafards est connu par 69 % des Français et occupe avec 30% la première place des programmes jeunesse préférés des foyers français avec enfants, devançant Totally Spies (28 %) et Les lapins crétins (27 %).

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Un succès posthume

Malheureusement, le créateur Jean-Yves Raimbaud ne sera jamais témoin de ce triomphe. Il décède le 20 juin 1998, trois mois avant la première diffusion d’Oggy et les cafards. « [On a] évidemment perdu un mentor. Parce que Jean-Yves, au-delà de son talent, était humainement une personne exceptionnelle. Mais on ne s’est jamais dit qu’on allait arrêter. Je me suis plutôt demandé comment j’allais faire pour retrouver un créateur de cette puissance-là… Heureusement, l’animation est une grande chaîne de transmission des talents. Et derrière Jean-Yves, ont grandi des personnalités comme Olivier Jean-Marie », confie Marc du Pontavice à un entretien accordé au CNC en 2018.

Bac Films

Un univers étendu

Fort de ce succès, Oggy et les cafards devient une franchise : un magazine, commercialisé en 2009, a vu le jour, ainsi que des produits dérivés comme des peluches, des jeux de société ou encore des vêtements. Outre le long-métrage éponyme réalisé par Olivier Jean-Marie en 2013, Oggy et les cafards continue de se développer pour la télévision. Deux séries sont ainsi en préparation : Oggy Oggy, une série destinée aux plus jeunes (4-6 ans) entièrement réalisée en images de synthèses et qui suit Oggy dans son enfance, et Oggy et les Cafards – Next Gen., qui introduit un nouveau personnage, l’éléphanteau Piya.

Xilam

Enfin, il est impossible d’évoquer Oggy et les cafards sans citer Xilam, le studio d’animation fondé par Marc du Pontavice en 1995, devenu une figure majeure sur la scène européenne et qui produit et distribue des programmes en 2D et 3D destinés à toute la famille. En 2019, Xilam a créé l’événement avec J’ai perdu mon corps, le long-métrage d’animation multi-primé de Jérémy Clapin, qui a permis au studio de décrocher une nomination à l’Oscar du meilleur film d’animation. La success story n’est pas prête de s’arrêter.

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