Rien de tel qu’un bon polar pour faire passer le temps à une vitesse folle, sans même s’en rendre compte ! Voici nos 8 conseils de séries policières à dévorer sur Netflix pendant le confinement…
Le catalogue de la plateforme peut évoluer, aussi certains contenus proposés dans cet article sont susceptibles de ne plus être disponibles au moment de votre lecture. Merci pour votre compréhension.
MINDHUNTER (2017-)
Comment anticiper la folie quand on ignore comment fonctionnent les fous ? Deux agents du FBI imaginent une enquête aux méthodes révolutionnaires et se lancent dans une véritable odyssée pour obtenir des réponses. Oubliez Esprits Criminels, et plongez-vous dans MINDHUNTER, une série produite et en partie réalisée par le grand David Fincher d’après une histoire vraie, qui revient sur les origines de la notion-même de “serial-killers” au coeur des années 70. Captivante, profonde, reposant bien plus sur des dialogues, des face à face, que sur des enquêtes -même s’il y en a aussi- ce thriller psychologique certes un peu lent au démarrage soigne ses héros en s’intéressant aussi à leurs vies personnelles, à leurs propres démons, à ce qui les pousse à s’impliquer autant émotionnellement dans une telle entreprise semée d’embûches… et de sueurs froides ! Deux saisons de qualité égale sont d’ores et déjà disponibles en attendant, on l’espère, une suite…
UNBELIEVABLE (2019)
Autre histoire vraie, tout à fait sordide, mais passionnante, sur l’histoire de Marie, une adolescente accusée d’avoir menti sur le fait d’avoir été violée. Deux enquêtrices que tout oppose s’emparent alors de l’affaire, qui va prendre de plus en plus d’ampleur au fur et à mesure que l’on découvre que l’auteur du viol n’en est pas à son premier ni certainement à son dernier méfait. Unbelievable résonne avec force à une époque post-#MeToo et donne la parole aux victimes, avec justesse, finesse et sobriété, sans jamais chercher à édulcorer son sujet. Ce qui prime ici aussi, c’est le regard féminin à travers des héroïnes brillamment incarnées par les toujours excellentes Toni Collette et Merrit Wever, qui forment un duo réjouissant, et la jeune Kaitlyn Dever, poignante. Comme un très bon épisode de New York Unité Spéciale étalé sur huit heures intenses et bouleversantes. A la fin, vous n’aurez qu’une hâte : les retrouver. Mais sachez que ce n’est a priori pas d’actualité… L’affaire est bouclée !
THE SINNER (2017-)
A chaque nouvelle saison, The Sinner se réinvente autour d’une nouvelle enquête dont le point de départ est un meurtre particulièrement sordide, articulée autour du même inspecteur : Harry Ambrose, incarné avec brio par Bill Pullman. Dans la saison 1, une jeune mère (Jessica Biel, également productrice) commet soudainement un acte de grande violence en public, sans pouvoir expliquer pourquoi. Dans la saison 2, il s’agit d’un double meurtre perpétré par un garçon de 11 ans. Souvent fascinante, cette série anthologique explore les noirceurs de l’âme avec une fascination certaine pour le glauque et les tabous. Elle multiplie les révélations, parfois très surprenantes, et tient en haleine de bout en bout, sans oublier de vous faire frissoner. Une 3e saison avec Matt Bomer devrait arriver sur la plateforme prochainement.
MARCELLA (2016-)
Quand un inspecteur de la brigade des meurtres lui rend visite pour obtenir des informations sur un serial-killer ayant sévi 11 ans auparavant et s’étant remis à tuer, Marcella se voit forcée de réintégrer la brigade en question. Elle essaie en parallèle de sauver son couple après que son mari l’a quittée elle et ses deux enfants… Une héroïne hors-norme et torturée est au coeur de ce sombre polar britannique dans la lignée de The Killing et The Fall, porté brillamment par la comédienne Anna Friel, dans son rôle sans doute le plus puissant. Il y est question de santé mentale et de quête identitaire, mais elle est aussi un pure plaisir de thriller avec de nombreux rebondissements sur-le-cultants qui vont vous rendre accros. Deux saisons sont disponibles. Une troisième se prépare…
SHERLOCK (2010-2017)
On reste en Grande-Bretagne avec le détective le plus connu de la planète qui a eu droit à son lifting moderne en série 4 saisons durants, avec un format d’épisodes d’1h30, un peu déstabilisant au premier abord mais parfaitement adéquat. Sous la supervision de Steven Moffat et Mark Gatiss, des pointures, ce Sherlock prend les traits singuliers de Benedict Cumberbatch, associé à Martin Freeman en Watson, qui délivrent des prestations bluffantes et entrainantes. Une fois l’anachronisme revendiqué accepté, ces aventures intelligement repensées vont vous passionner comme les romans policiers de Sir Conan Doyle étaient impossibles à lâcher.
CRIMINAL (2019)
Les tensions éclatent dans le huis clos d’une salle d’interrogatoire et le voile se lève sur diverses affaires. Initiative singulière de la part de Netfix que cette série policière très différente des autres puisqu’elle s’articule sur douze épisodes divisés et situés dans quatre pays distincts : Criminal : Espagne, Criminal : Grande-Bretagne, Criminal : France et Criminal : Allemagne. Ecrits par des scénaristes chevronnés, ils sont portés par des visages bien connus des téléspectateurs, comme ceux de David Tennant, Nathalie Baye, Jérémie Renier et Hayley Atwell. Une mise en scène étouffante permet de créer une tension palpable et un rythme nerveux au fur et à mesure que les questions s’enchaînent dans cette salle d’interrogatoire dont vous ne parviendrait plus à sortir le temps de quelques heures.
LA MANTE (2017)
Dans ce thriller diffusé à l’origine sur TF1, Carole Bouquet crève l’écran dans le rôle de Jeanne Deber, une célèbre tueuse en série surnommée “La Mante” qui a terrorisé la France en son temps. La police décide de la sortir de l’isolement où elle croupit depuis une vingtaine d’années, pour qu’elle les aide à coincer un imitateur. L’ex-criminelle accepte de collaborer à la seule condition d’avoir pour interlocuteur son fils, avec lequel elle n’a plus aucun contact. Cet homme devenu flic pour racheter les fautes de celle qui lui a donné la vie est interprété par Fred Testot dans un rôle dramatique qui lui va comme un gant. Adoubée par Stephen King, le maître du suspense et de l’horreur qui l’a binge-watchée avant vous, elle se suit avec plaisir malgré un dénouement un peu prévisible.
ZONE BLANCHE (2017-2019)
Bienvenue à Villefranche, un petit village situé en pleine zone blanche, un espace où les ondes et le réseau ne passent pas. C’est là, au cœur de 20 000 hectares d’une forêt aussi belle que dangereuse, que le major Laurène Weiss (impeccable Suliane Brahim), une femme étrange avec une connexion à la nature particulière, est chargée d’élucider les disparitions qui vont bon train. Les amoureux des polars traditionnels risquent d’être déboussolés, mais la traversée de cette mystérieuse forêt vaut la peine d’être tentée. Elle emprunte aussi bien aux oeuvres fantastiques qu’aux westerns, une plongée audacieuse dans le(s) genre(s), portée par une bande-originale très inspirée. Malgré ses intrigues bouclées à chaque épisode, la série construit peu à peu une mythologie à travers les traumatismes de son héroîne et la mémoire des lieux, jusqu’à créer un plaisir addictif que l’on n’aurait pas soupçonné sur le papier. Une curiosité française de grande qualité.
Toutes les séries à voir sur Netflix – http://www.allocine.fr/netflix/series/toutes/