Miss.Tic : « Le désir de désirer toujours et encore »



Elle était « la voyelle du mot voyou » ; « trop heureuse pour être peureuse » ; ou encore « la douce heure d’un cinq à sept »… Mais Miss.Tic nous avait aussi prévenus : « Je ne fais que passer. » La pionnière du street art en France s’est éteinte hier dimanche 22 mai 2022 à la suite d’une longue maladie. À 66 ans, la petite brune bombardait nos rues depuis plus de trente-cinq ans de phrases poétiques et de silhouettes sexy au décolleté affriolant et mini-jupe à volants.

C’est avec cette marque de fabrique que Miss.Tic, pseudonyme emprunté à la sorcière railleuse Miss Tick dans Le Journal de Mickey, s’est fait un nom, d’abord du côté de Ménilmontant en 1985. Il faut de l’audace pour être la première femme à accompagner la naissance du mouvement hip-hop sur les murs de Paris. Inspirée par la musique, le théâtre, les joies, les peines – « la vie quoi » –, Miss.Tic « ne brise pas que les cœurs », les codes aussi.

Dans cette interview filmée, l’artiste explique que « le désir l’a beaucoup agitée », précisément, « le désir de désirer toujours et encore » ou, en citant Paul Éluard, « le dur désir de durer ». Les artistes s’envolent, les mots restent. Ceux de Miss.Tic constituent désormais un patrimoine à protéger, à jamais gravé dans nos cœurs.



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