Memento a 20 ans : Christopher Nolan décrypte son propre film – Actus Ciné


Alors que l’on fête les 20 ans de la sortie française de “Memento”, (re)découvrez cette vidéo dans laquelle Christopher Nolan décrypte longuement le thriller retors qui l’a révélé auprès du grand public.

UFD

Le 11 octobre 2000, le public français découvrait pour de bon le cinéma de Christopher Nolan. Moins d’un an après Following, son premier long métrage sorti le 1er décembre 1999 de manière confidentielle sur nos écrans, Memento faisait forte impression et retournait l’esprit des spectateurs grâce à sa structure particulière : le récit débute en effet par la fin et remonte vers le début, ce qui permet à chacun de se mettre dans la peau du personnage principal joué par Guy Pearce, qui cherche à se venger du meurtre de sa femme mais souffre d’une forme rare d’amnésie, qui l’empêche de se souvenir de ce qu’il s’est passé dix à quinze minutes plus tôt.

Manipulation, deuil, vengeance, enfermement (ou obsession, les deux vont souvent ensemble chez le cinéaste)… Les thèmes fétiches de Christopher Nolan sont déjà bien présents dans cet opus, au même titre que sa fascination pour le temps, qui s’exprime ici dans sa manière de bouleverser la chronologie : “Ce qui est particulier avec Memento, c’est qu’on a tendance à la décrire comme un film non-linéaire, alors qu’il est extrêmement linéaire”, expliquait-il en 2018, lors d’un masterclass donnée pendant le Festival de Cannes. “On ne peut même pas faire plus linéaire, sauf que le récit est raconté à l’envers.” Il n’empêche que sa structure est complexe, à tel point que le metteur en scène passe près de vingt minutes à la décortiquer en vidéo pour Eyes on Cinema.

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On y voit notamment Christopher Nolan nous conseiller de nous fier davantage aux séquences en noir et blanc, qui nous montrent le personnage principal de manière objective, qu’à celles en couleur, avec lesquelles nous remontons dans le temps et qui se focalisent sur la subjectivité du protagoniste, qui est lui-même perdu face à ses certitudes. Mais le clou du spectacle reste sans conteste ce moment où le réalisateur explique, grâce à un schéma dessiné sur un tableau noir, la façon, non-rectiligne, dont le temps est envisagé dans le long métrage. Un dessin qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler ces scènes d’Interstellar dans lesquelles des scientifiques expliquent le fonctionnement des trous noirs, comme quoi tout est lié chez le Britannique, au même titre que le concept central de Tenet fait écho au générique de Memento.

Avez-vous remarqué les détails cachés de “Memento” ?



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