Matières premières – L’or et le sucre stimulés, le cuivre atone


Le prix de l’or a augmenté sur la semaine, profitant du ton patient adopté par plusieurs banques centrales, dont la Réserve fédérale américaine (Fed) pour grimper vendredi à son plus haut depuis début septembre, à 1 815,45 dollars l’once.

L’or aurait pu souffrir d’une semaine où l’appétit pour le risque des marchés était prononcé, avec plusieurs indices atteignant des niveaux records : le CAC 40 a dépassé les 7 000 points pour la première fois vendredi, tandis que le Nasdaq et le S&P ont également atteint des niveaux jamais égalés.

Mais « la baisse du taux des emprunts d’État américains à 10 ans a contré la vigueur du dollar et du marché boursier », commente Ole Hansen, analyste chez Saxobank. Vendredi, ce taux est passé sous 1,50 % pour la première fois depuis un mois.

Si détenir une obligation américaine devient moins rentable, les investisseurs ont moins de regret à se tourner vers l’or, autre valeur refuge mais qui ne verse aucun rendement.

Pas sûr pour autant que la reprise de l’or se confirme : « le bon rapport sur l’emploi américain pourrait à nouveau nourrir les spéculations sur un changement de la politique monétaire », prévient M. Hansen.

Les créations d’emplois sont reparties de plus belle aux États-Unis en octobre, et ont presque doublé par rapport à septembre : 531 000 emplois ont été créés, secteurs public et privé confondus. Le plein emploi visé par la Fed se rapproche, et la hausse marquée du salaire moyen pourrait la pousser à agir pour contrer l’inflation.

Vers 16h45 GMT (17h45 à Paris), l’once d’or valait 1 813,47 dollars, contre 1 783,38 dollars la semaine précédente en fin d’échanges.

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Le cuivre rouillé

Le prix du cuivre peinait à redécoller cette semaine, partagé entre des stocks bas et les inquiétudes qui planent sur la demande.

« Seules 126 000 tonnes de cuivre sont en stock dans les entrepôts du London metal exchange (LME), dont 89 000 tonnes sont destinées à être expédiées », rapporte Daniel Briesemann, de Commerzbank. La quantité de cuivre disponible est par conséquent « historiquement basse », reprend-il.

Mais « les inquiétudes concernant la demande chinoise (…) ont pesé sur le marché », nuance M. Hansen. Parmi les derniers signaux en date, l’activité manufacturière en Chine s’est contractée plus que prévu en octobre, selon des données officielles publiées dimanche. Or la Chine engloutit la moitié de la production mondiale de métal rouge.

La pression sur le cours du cuivre provenait également de la hausse du dollar, à son plus haut depuis 15 mois face à l’euro vendredi. Les matières premières cotées en dollar deviennent plus onéreuses pour les investisseurs munis d’autres devises quand le billet vert s’apprécie.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 9 519,00 dollars vendredi à 16h45 GMT (17h45 à Paris), contre 9 496,00 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Le sucre solide

Le prix du sucre brut était orienté à la hausse cette semaine, soutenu par les cours élevés du pétrole dans un contexte plus large de cherté des denrées alimentaires, quand celui du sucre blanc stagnait.

L’or noir, dont le prix du baril s’installait vendredi au-dessus de 80 dollars, est sorti revigoré du dernier sommet jeudi des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés via l’accord Opep+ qui ont choisi de maintenir l’offre contrainte en décembre.

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Il entraîne avec lui ceux du sucre puisqu’un pétrole cher favorise l’utilisation la canne pour produire de l’éthanol, ce qui limite d’autant le sucre disponible sur le marché.

Ce niveau élevé des cours du sucre s’inscrit dans un contexte plus global de hausse des prix alimentaires, de 3 % en octobre par rapport à septembre, et de 31,3 % sur un an, selon les données de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) publiées jeudi.

À New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars prochain valait 19,92 cents vers 16h35 GMT (17h35 à Paris), contre 19,27 cents sept jours auparavant.

À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en décembre valait 508,60 dollars contre 509,10 dollars le vendredi précédent à la clôture.



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