Matériel, main-d’œuvre, expérience – Grâce aux Cuma : « dès l’installation, mutualiser bien plus que des machines »


En plus de réduire les coûts au niveau du matériel, les Cuma peuvent apporter un appui de main-d’œuvre et favoriser le partage d’expériences. Une mutualisation intéressante tout au long de la carrière et en particulier quand on s’installe, comme en témoignent Léo et Thibaut, deux jeunes agriculteurs.

« Réduire les coûts » d’utilisation des machines, les investissements et l’endettement, mutualiser la main-d’œuvre et s’entraider », notamment pour les gros chantiers ou des besoins de bâtiments/équipements conséquents : tels sont les avantages d’adhérer à une Cuma dès l’installation en agriculture, selon Léo Rambaud. Jeune agriculteur en Charente (16) depuis deux ans, sur 60 ha de grandes cultures et 40 ha de vignes pour produire du Cognac, il fait partie de la Cuma du champ du parc. 

Il met aussi en avant la formation proposée au sein de ces structures aux adhérents qui le souhaitent, tout au long de leur carrière. En particulier : sur les nouvelles pratiques et la réglementation, qui évoluent sans cesse, les couverts végétaux, le désherbage mécanique, cite-t-il en exemples. D’une à deux jours ou plus longues, elles allient théorie et visites sur le terrain, démonstrations, de matériel innovant entre autres. « Les salariés de la Cuma, eux aussi, sont formés, fait remarquer Léo. Ils sont contents d’améliorer leur technicité, ce qui bénéficie également aux agriculteurs. » « C’est donnant-donnant », conclut-il.

« Performance et partage »

C’est lors de son stage 21 h que Thibaut Guillaumin a « entendu parlé des Cuma ». L’une d’elle comptait en effet parmi les intervenants présentés aux futurs installés en agriculture. Ayant rejoint, avec sa sœur, en 2022 ses parents sur l’élevage familial − 70 ha en Haute-Vienne −, il est membre de deux Cuma : celle de L’Arthonnet à Flavignac et celle de Couzeix. « Nous avons saisi l’opportunité de reprendre 40 ha pour gagner en autonomie fourragère et en céréales. Il a donc fallu tout de suite avoir du matériel performant », explique-t-il. Le jeune homme a trouvé dans ce type d’organisation « un bon compromis » entre efficacité des équipements, expérience de ceux qui les utilisent et échanges entre collègues. 

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« On côtoie d’autres agriculteurs et voit d’autres problématiques. Techniquement et économiquement, c’était ce qui correspondait le mieux à mes attentes et besoins », résume-t-il. Les discussions portent sur « la Cuma et comment elle fonctionne, le matériel et comment il fonctionne mais également sur comment fonctionnent nos exploitations », détaille-t-il, ajoutant : « On se rend compte qu’il y a près de nous des agris, avec de bonnes idées transposables chez nous. » Il préconise, toutefois, de communiquer davantage sur les Cuma dans l’enseignement agricole. Cela donnerait peut-être « une image des Cuma différente » aux exploitants, qui « se poseraient la question différemment » d’y adhérer ou non.

Source : témoignages publiés sur la chaîne Youtube Les Cuma de Nouvelle-Aquitaine, en amont du Salon de l’agriculture de la région qui s’est tenu du 13 au 21 mai 2023.



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