Levez le nez ! L’art à dix kilomètres de chez vous en Ile-de-France


1. Sur les Champs-Élysées, Le Chat de Geluck fait « miaou »

C’est un gros chat que l’on connaît pour ses bons mots et son éternel air impassible. Héros tranquille de la bande dessinée, Le Chat du Belge Philippe Geluck prend de l’ampleur et s’installe sur la plus belle avenue du monde avec 20 sculptures de bronze de deux mètres de hauteur – qui voyageront plus tard dans une dizaine de villes françaises dont Bordeaux et Caen, puis termineront leur route à Bruxelles, pour l’inauguration du Musée du Chat et du dessin d’humour. Son gros nez rond et son corps dodu mis dans toutes sortes de postures humoristiques amuseront sans nul doute les enfants.

Philippe Geluck face à l’une de ses sculptures en bronze pour « Le Chat déambule » sur les Champs Élysées à Paris

Philippe Geluck face à l’une de ses sculptures en bronze pour « Le Chat déambule » sur les Champs Élysées à Paris

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Du 26 mars 2021 au 9 juin 2021

lechat.com

2. Dans tout Paris, Mika invite neuf artistes à réaliser des affiches non-publicitaires

Qui n’a pas, un jour, formulé le vœu de troquer les panneaux publicitaires contre des œuvres d’art ? Bénéficiant d’une excellente visibilité, ils placeraient la démocratisation culturelle au cœur même de la cité. Il aura fallu une crise sanitaire et cinq mois de musées fermés pour voir ce rêve réalisé grâce au chanteur pop Mika, qui a bénéficié du soutien du musée des Arts décoratifs et de JCDecaux, propriétaire des panneaux. L’artiste britannico-libanais a invité dix plasticiens internationaux à réaliser chacun une affiche, aux styles variés et à la palette chromatique exaltée. Nos préférées ? Celle d’Annick Kamgang, qui se représente avec son père devant le Palais de la Porte dorée et questionne la décolonisation, et celle d’Alexandre Benjamin Navet, dont les Retrouvailles au jardin nous font rêver aux jours meilleurs.

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Alexandre Benjamin Navet, Retrouvailles au jardin

Alexandre Benjamin Navet, Retrouvailles au jardin, 2021

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© Musée des Arts Décoratifs, Paris / Alexandre Benjamin Navet

3. Boulevard Haussmann, une nouvelle fresque de street art

Elle n’a même pas une semaine, on sentirait presque la peinture fraîche. Au numéro 43 du boulevard Haussmann, juste en face des grands magasins et sur une palissade éphémère, Serty31™ a fait son nid. De son vrai nom Alexandre Rajkovic, le Parisien est reconnaissable pour son style ultra-léché, dont les lignes vives rythment les œuvres et leur donnent un éclat de diamant – son surnom vient d’ailleurs du verbe « sertir » (quant à 31, c’est l’anagramme de 13, l’arrondissement où il s’est initié au street art). Rose éclatant, bleu profond, jaune fluorescent : sa palette chromatique vient animer un boulevard particulièrement gris en cette fin d’hiver…

4. À Vélizy, la mairie ouvre ses portes à la jeunesse

À quoi ressemble la jeunesse ? On trouvera un embryon de réponse dans le hall de l’hôtel de ville de Vélizy, où 27 portraits sont exposés par le centre d’art L’Onde : réalisées par le photographe Arnaud Vareille, les images ont été mises en scène par la graphiste Anette Lenz, qui a inscrit le prénom de chaque jeune en grandes lettres noires sur fond blanc. Sans sourire ou presque, dans des environnements clos aux couleurs éteintes, les Véliziens et Véliziennes ont un certain charme urbain – mais déroutent par une absence apparente de joie de vivre…

Arnaud Vareille et Anette Lenz, Portraits de la jeunesse vélizienne

Arnaud Vareille et Anette Lenz, Portraits de la jeunesse vélizienne, 2021

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5. À Fontenay-sous-Bois, l’horizon s’ouvre sur un collectif d’artistes

Ici aussi, les panneaux publicitaires ont été réquisitionnés par la ville pour donner à voir un peu d’art à ses habitants. À l’origine du projet ? Le collectif d’artistes de la Fonderie, un pôle de création installé depuis près de 15 ans dans une friche réhabilitée du centre ancien. Sur les panneaux, des montages d’images donnent à voir les œuvres de 24 membres du collectif : sculpture, peinture, photographie… Un fac-similé d’accrochage à ciel ouvert, que l’on appréciera pour la diversité des pratiques représentées.

6. À la Villette, 100% s’exporte dans le parc

La dernière édition ayant été annulée, et la prochaine risquant fortement de ne pouvoir ouvrir ses portes au public, le festival 100% a pris le taureau par les cornes et décidé d’exposer dans le parc de la Villette une partie des 140 artistes réunis cette année. Ils sont plasticiens, architectes, cinéastes ou designers, ont été diplômés récemment de plusieurs grandes écoles comme les Beaux-Arts de Paris, les Arts Déco, Le Fresnoy ou La Fémis, et présentent ici leurs projets – prêts à être repérés. Dans le parc donc, une dizaine d’œuvres et une exposition de photos consoleront les amateurs d’art (très) frais. À ne pas manquer : la peinture murale de Valentin Guillon, les installations de Charlotte Denamur, de Gwendoline Perrigueux ou de Leila White Vilmouth.

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Projet de fresque pour le festival « 100 % » à la Villette, par Valentin Guillon

Projet de fresque pour le festival « 100 % » à la Villette, par Valentin Guillon

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Du 31 mars 2021 au 16 mai 2021

lavillette.com





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