Les troubles dissociatifs de l’identité, une pathologie grave malmenée par la fiction


DÉCRYPTAGE – Sous-estimés en France, les TDI sont officiellement reconnus dans les pays anglo-saxons ou en Suisse.

De L’Étrange cas du Dr Jekyll et de Mr. Hyde au héros du film Split, ils sont un classique de la fiction… au point que l’on se fait d’eux une idée totalement biaisée et que l’on en vient parfois même à douter de leur existence réelle… Les troubles dissociatifs de l’identité (TDI) sont pourtant bel et bien une pathologie mentale, à mille lieues de l’image que le grand public en a.

Ces troubles se caractérisent par la présence de plusieurs identités, ou «alters» (états alternatifs de conscience), qui se partagent des temps de conscience. «Ils font suite à des traumas complexes, c’est-à-dire répétés, installés, au point de modifier les rapports de la personne au monde: son attachement, sa réactivité, sa façon d’être, sont perturbés. La dissociation est une caractéristique forte du trauma complexe», explique le Dr Stéphanie Khalfa (laboratoire de neurosciences cognitives, CNRS-Université Aix-Marseille).

La France en retard

En cause, un «câblage» du cerveau qui ne se fait pas normalement: «Le tout-petit étant dépendant

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