les recommandations des scientifiques pour les fêtes de Noël


À l’approche des fêtes de fin d’année, le Conseil scientifique a partagé quelques conseils de prudence. Au programme : masque FFP2 pour les personnes âgées, détecteur de CO2 et dépistage le jour même.

Grandes réunions de famille, festivités dans des lieux clos et retrouvailles avec des personnes à risque : les fêtes de fin d’année sont particulièrement propices à la propagation du Covid-19. Pour éviter que, comme le recommandait l’année dernière le professeur Rémi Salomon, «Papy et Mamie» ne »mangent dans la cuisine», le Conseil scientifique a publié mardi 7 décembre un avis afin de «concilier les enjeux sanitaires et sociétaux» en cette fin d’année.

Le premier paragraphe du texte de l’organisation consultative démarre par un constat amer : «Sans baisse de taux de transmission par rapport au niveau actuel», le pic d’admissions à l’hôpital pourrait dépasser les 2000 par jour dans les semaines à venir. À ces prévisions, s’ajoute la crainte du nouveau variant Omicron, dont la propagation «extrêmement rapide» laisse craindre une sixième vague dès le mois de janvier. Dans ce contexte, et malgré un taux de vaccination de plus de 70% dans le pays, le Conseil scientifique laisse deviner que le Noël 2021 pourrait ressembler au Noël précédent. Outre le rappel à de multiples reprises du caractère indispensable d’un schéma vaccinal complet, il a partagé plusieurs recommandations.

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Un test le jour même

La première est celle d’effectuer un test le jour même des retrouvailles. «Le geste le plus utile consiste, pour tous les participants, et en particulier les moins fragiles, les plus jeunes et les plus actifs socialement, à se dépister, soit par un autotest le jour même ou soit par un test antigénique, la veille ou le jour même de l’événement», détaille le texte. Le Conseil scientifique détaille même que : «Les organisateurs de ces festivités pourraient ainsi très utilement organiser l’autotest, en les achetant et en les mettant à disposition dès l’arrivée des participants. Pour mémoire, un autotest coûte 5 euros»

Mais, l’efficacité et la fiabilité des autotests sont contestées. Interrogé sur CNews ce mardi 14 décembre, l’infectiologue Benjamin Davido a davantage recommandé le cours aux tests antigéniques. «Pour les autotests, 70% de sensibilité, c’est trop peu. Il faut, effectuer un test antigénique, idéalement le jour même ou la veille. Si vous avez des symptômes, privilégiez les PCR», a-t-il précisé, avant de rappeler : «Si vous avez des symptômes, ne vous rendez pas à ces évènements. Ce n’est pas la peine de transmettre une bronchite ou une bronchiolite. Les services de réanimation sont déjà remplis de nouveau-nés qui font des formes sévères de bronchiolites.»

Aérer au moins 10 minutes

Pour éviter tout risque de cluster, le Conseil scientifique préconise aussi le port d’un masque FFP2 pour «les personnes les plus fragiles ou non vaccinées», en précisant néanmoins «lorsque cela est possible et avec toute la complexité néanmoins liée à cet usage». Cette recommandation, s’accompagne d’une aération régulière des pièces : «maintenir une fenêtre ou une porte ouverte au moins 10 minutes par heure ou en permanence si possible durant l’évènement». L’avis complète aussi : «L’utilisation d’un capteur de CO2 doit être fortement encouragée».

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Même avec le respect de ces mesures, la nécessité de réduire le nombre de convives est envisagée. Interrogé à ce sujet sur France Info mardi matin, Didier Pittet, infectiologue aux hôpitaux universitaires de Genève , a préconisé de limiter le nombre d’invités : «Il est difficile de donner un chiffre, mais essayons d’éviter les grandes réunions de 25 personnes». L’infectiologue plaide aussi pour la prudence vis-à-vis des grands-parents et personnes âgées, même vaccinées : «Il faut qu’ils évitent de faire la bise à leurs petits-enfants», a-t-il rappelé.

Pour autant, ces recommandations ne feront pas l’objet d’un «flicage», a tenu à rappeler Gabriel Attal au micro de France Inter dans la matinée. «Les Français savent à peu près comment il faut faire. On croit à la responsabilité et la prudence. Je ne suis pas dans cette infantilisation, il n’est pas question de fliquer».



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