les oppositions pas convaincues par les annonces de Jean Castex


Face à la hausse des prix des carburants, le premier ministre a annoncé une aide mensuelle pour 38 millions de Français.

À moins de six mois de l’élection présidentielle, les différentes écuries politiques fourbissent leurs armes. Et leurs arguments. Après plusieurs jours de tergiversations au plus haut sommet de l’État, le premier ministre Jean Castex a annoncé la mise en place d’une «indemnité classe moyenne» de 100 euros pour 38 millions de Français vivant sous les 2000 euros net par mois. Une aide mensuelle distribuée automatiquement entre décembre et février 2022.

Face à ce dispositif, les oppositions n’ont pas tardé à réagir. À commencer par le chef de file des députés LR Damien Abad sur Twitter: «Acheter la paix sociale avec des chèques cadeaux, c’est bien. S’attaquer aux causes de la hausse des prix du carburant, gaz, électricité, alimentation, c’est mieux. Gouverner ce n’est pas faire des chèques à crédit, c’est apporter des solutions durables». Parmi les impétrants au Congrès LR, seul l’élu des Alpes Maritimes Éric Ciotti a – pour l’instant – dénoncé une «politique du chéquier grand ouvert (…).ne réglera rien».

Du côté du parti à la flamme, c’est la candidate Marine Le Pen, qui a publié un communiqué. «Le chèque énergie n’est pas une réponse adaptée, car il part du principe que seuls les ménages les plus modestes seraient touchés par cette crise, raille l’ancienne présidente du RN. En réalité, le chèque énergie du gouvernement consiste à faire payer par les classes moyennes l’aide apportée aux plus modestes». La députée du Pas-de-Calais réitère sa proposition de baisser la TVA de 20 à 5,5% sur les énergies. Son successeur à la tête du parti, Jordan Bardella, a quant à lui qualifié la prise de parole du chef du gouvernement de «charabia».

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«Les grands gagnants sont les fournisseurs»

Dans les rangs de la France Insoumise, on tance une décision inopérante. «La prime “indemnité inflation” de Jean Castex n’est ni juste (à 2010 euros net on n’a rien ?) ni surtout efficace pour limiter l’augmentation du prix à la pompe», a lancé le député de Seine-Saint-Denis Éric Coquerel. «Les grands gagnants sont les fournisseurs qui vont continuer à s’en mettre plein les poches», surenchérit le député européen Manuel Bompard, qui appelle sur BFMTV à «bloquer les prix» pour ne pas attendre décembre. Quant au Parti socialiste, c’est «grâce à Anne Hidalgo (que) le gouvernement se saisit enfin de la question de l’inflation qui grève le budget des Français depuis le début de l’année.» Chose amusante, l’ancien président de la République François Hollande a pris son camp à rebrousse-poil en précisant sur LCI que la mesure a «le mérite de la simplicité, de l’efficacité, et de la clarté».

Enfin, la majorité présidentielle – qui pouvait craindre, comme l’exécutif, que la hausse des prix des carburants soit le point de départ d’un nouveau mouvement social comme les «gilets jaunes» – applaudit le dispositif. «Une mesure rapide et efficace pour préserver le pouvoir d’achat des Français», s’est notamment réjoui le patron des députés Marcheurs Christophe Castaner.



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