Les hôtels-musées les plus spectaculaires au monde


1. Faena Miami Beach : le plus spectaculaire

La salle d’attente du Spa

La salle d’attente du Spa

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Fans d’art contemporain ? Rendez-vous au Faena Miami Beach, dont le hall est tapissé de fresques allégoriques signées de l’Argentin Juan Gatti. De là se profile, dans le prolongement d’une terrasse arborée, un imposant squelette de mammouth protégé par une vitrine a priori résistante à toute intempérie. Cette installation du provocateur Damien Hirst cohabite avec de grands noms de la scène artistique contemporaine, Jeff Koons, Alberto Garutti ou Gonzalo Fuenmayor. Que ce soit dans les 169 chambres, les salles de bains, le restaurant ou les boudoirs, le rouge domine. Le choix de cette couleur-passion revient au réalisateur Baz Luhrmann et sa femme Catherine Martin, récompensée aux Oscars pour les décors et costumes de Moulin Rouge et de Gatsby Le Magnifique. Depuis le penthouse, au dernier étage, on aperçoit l’intégralité du Faena District car, non, le Faena n’est pas qu’un hôtel-musée ; c’est un quartier artistique qui s’étire de la 32e à la 36e rue. Le cylindre blanc (4 000 mètres carrés), juste en face, abrite le Faena Forum, où défilent expositions, concerts, pièces de théâtre… le tout, dans une salle pavée de marbre rose. Show time !

« Gone but not Forgotten », sculpture de Damien Hirst exposé dans l’entrée du Faena Hôtel Miami Beach

« Gone but not Forgotten », sculpture de Damien Hirst exposé dans l’entrée du Faena Hôtel Miami Beach

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© Gallery Faena Hotel Miami Beach

3201 Collins Ave • Miami Beach FL 33140 • États-Unis

Le site de l’hôtel

2. The Silo à Cape Town : le plus muséal

La suite Duplex Famille du Silo Hotel

La suite Duplex Famille du Silo Hotel

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The Silo Hotel, Le Cap, Afrique du Sud © 2023, The Royal Portfolio

Bienvenue à Cape Town. Dans une tour dessinée par l’architecte britannique Thomas Heatherwick cohabitent le Zeitz MOCAA (ouvert en 2017) et, six étages au-dessus, The Silo Hotel, c’est-à-dire un musée et un hôtel œuvrant tous deux au rayonnement de l’art contemporain africain. Fort de 28 chambres, ce dernier accueille régulièrement des expositions montées en collaboration avec des galeries locales et possède une collection de quelque 300 pièces, dont un grand nombre de commandes. Dans l’entrée se trouvent, par exemple, des photos tirées d’une performance de Mohau Modisakeng. Les assemblages de motifs et de mots en feutre de Jody Paulsen ne manquent pas d’égayer les murs de l’établissement. L’accrochage comprend également des peintures de Frances Goodman. Partout, des légendes et des catalogues monographiques. Pour tout savoir sur les trésors et la programmation du 5 étoiles, il suffit de s’adresser à Irene Boaventura. Son titre d’Art Concierge (invention du Royal Monceau Raffles Paris, ndlr.) implique de connaître et de transmettre aux intéressés tous les bons plans culturels de la ville. En avant !

3. The Dolder à Zurich : le plus historique

Le grand hiver du Dolder à Zurich

Le grand hiver du Dolder à Zurich

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© The Dolder Grand, Zürich, Suisse © Photo David Biedert ; © Photo Hiepler Brunier

Institution de Zurich, ouverte en 1899 comme un « lieu de relaxation et de régénération », The Dolder réunit les créations de 90 artistes de générations différentes. Augmentée de deux bâtiments conçus par Foster + Partners (Carré d’Art de Nîmes, le Zénith de Saint-Étienne…), son architecture se situe également au croisement de plusieurs époques. Des icônes nationales, telles que Ferdinand Hodler, Urs Fischer et Alberto Giacometti, côtoient des artistes internationaux, de Joan Miró à Zaha Hadid, en passant par Keith Haring, Takashi Murakami… Cet ensemble exceptionnel comprend aussi bien des peintures (Femmes métamorphosées – Les sept arts de Salvador Dalí) que des sculptures (Le Monde de Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely, ou encore Woman with Fruit de Fernando Botero). La plupart des œuvres sont accessibles à tous les clients. On doit cette sélection à la galerie Gmurzynska, qui s’est longtemps spécialisée dans l’art russe. Les plus curieux sont invités à emprunter un iPad faisant office de catalogue et d’audioguide à la réception. Autrement, il suffit de scanner les QR codes cachés aux quatre coins de l’établissement pour étancher sa curiosité.

Kurhausstrasse 65 • 8032 Zurich • Suisse

Le site de l’hôtel

4. Minos Beach Art en Crète : le plus méditerranéen

Le Minos Beach Art Hotel

Le Minos Beach Art Hotel

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© 2023, Minos Beach Bluegr Hotels & Resorts All Rights Reserved

En 1988, la fondation George & Aristea Mamidakis a invité une trentaine d’artistes de Vlassis Caniaris à Anish Kapoor à un symposium à l’origine de la création d’une collection tournée vers l’art contemporain grec. Sur les 70 pièces recensées aujourd’hui, une cinquantaine peuple les jardins du Minos Beach Art, 5 étoiles crétois de 125 bungalows qui célèbre actuellement ses soixante ans (le reste occupe un autre hôtel, le Life Gallery, à Athènes). La grande majorité de ces œuvres ont été créées in situ. À retenir, parmi les historiques : Drawing de Lynda Benglis, sculpture en métal qui se découpe sur le ciel méditerranéen (d’où son titre qui signifie « dessin » en français, ndlr), Light and Shadow, rocher peint en jaune vif par Carlo Ciarli ; Haris, figure humaine façonnée à l’aide de cordes par Eleni Mylonas ; Don Quixote, moulin réhabilité par Theodoros. Sans oublier les installations sous-marines telles que Lost Ears of Agios Nikolaos de Kostas Ioannidis, sept oreilles en béton immergées au fond de la mer avec un système sonore qui contribue à une expérience quasi synesthésique. La fondation multiplie les commandes d’année en année. Qui sait à quoi ressemblera ce parc de sculptures hors du commun dans dix ans ?

5. The Broomhill Estate en Angleterre : le plus personnel

Le Broomhil Art Hotel et ses sculptures

Le Broomhil Art Hotel et ses sculptures

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© Broomhill Estate, 2021 © Broomhill Art Hotel, Muddiford, Devon

Que faire quand on possède plus de 40 hectares et que l’on aime l’art ? Transformer sa propriété en un ambitieux parc de sculptures. C’est l’idée qu’ont eu, il y a vingt ans, Rinus et Aniet van de Sande. Et le couple hollandais de créer une fondation avec trois axes clairs en tête : établir un environnement inspirant propice au croisement des disciplines ; soutenir une communauté de talents, en les exposant et en renforçant leur réseau ; participer à la conservation de leurs productions. Le parcours en plein air se divise en deux jardins. Dans le premier, situé au bord d’un cours d’eau, sont réunis les lauréats du National Sculpture Prize (Gus Skottowe, Lucy Gregory…), lancé en 2009 par les époux mécènes. Le second, qui se déploie devant un hôtel de sept chambres (chacune porte le nom d’un film, dont « Amélie » [Poulain]), mêle des installations permanentes (Ronald Westerhuis, Giles Penny, Tim Shaw, Carol Peace…) à des œuvres disponibles à l’achat. Les bénéfices de chaque vente reviennent directement aux artistes. À bon entendeur…

Muddiford • Barnstaple EX31 4EX • Royaume-Uni

Le site de l’hôtel

6. Byblos Art Hotel près de Vérone : le plus éclectique

Le hall d’entrée du Byblos Art Hotel

Le hall d’entrée du Byblos Art Hotel

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© Galerie photo Byblos Art Hotel, Villa Amista, Italie

Plusieurs architectes se sont succédé dans ce coin de paradis. Situé dans la province de Vérone, le Byblos Art Hotel repose sur les vestiges d’une villa dessinée au XVe siècle par Michele Sanmicheli, revue au XVIIIe siècle par Ignazio Pellegrini, et réaménagée en 2005 par Alessandro Mendini. Membre de Studio Alchimia, groupe de designers favorables à toute forme d’ornementation, ce dernier est surtout associé au Fauteuil Proust, modèle de style rococo repeint par petites touches à la manière des pointillistes. Depuis, des pépites s’y accumulent : une photo de Marina Abramović, une sculpture abstraite de Tony Cragg, une version de LOVE de Robert Indiana, une installation-miroir d’Anish Kapoor, un couloir aux teintes acidulées investi par Mariangela Levita, un totem de perles en verre XXL assemblées par Jean-Michel Othoniel, un nu en alu découpé de Tom Wesselmann. Cette collection forte d’une quarantaine de signatures ne cesse de grandir, au point de déborder dans les jardins. Dedans comme dehors, le principe est le même : marier le béton et le marbre, le fluo et les tons pastel, le classique et moderne en somme, pour le meilleur et pour le pire…

7. Can Ferrereta : le plus patrimonial / traditionnel

L’entrée de l’Hôtel Can Ferrereta ; La sculpture de l’artiste Jaume Plensa

L’entrée de l’Hôtel Can Ferrereta ; La sculpture de l’artiste Jaume Plensa

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© Photo de Arturo and Lauren

On doit la fondation du village de Santanyí, aux Baléares, à James II, le roi de Majorque (1243–1311). Non loin de là se trouvait un manoir du XVIIe que la famille Soldevila-Ferrer s’est chargée, il y a tout juste un an, de métamorphoser en hôtel. Pas question de raser quelque bâtiment que ce soit ! Les nouveaux propriétaires ont tout fait pour préserver l’âme des lieux. Dans les 32 chambres du Can Ferrereta ressortent des vestiges de l’époque médiévale, poutres en bois, voûtes en pierre, structures en grès doré. Un mot d’ordre : tradition, laquelle n’exclut pourtant pas la modernité. Aux objets et accessoires réalisés, sur mesure, par des artisans locaux répondent des pièces de designers célèbres, Piero Lissoni, Piet Boon, Hans J. Wegner, Michael Anastassiades ou encore GamFratesi. Dans ce domaine authentique, l’art occupe également une place de choix. Préparez-vous à y croiser des œuvres Jaume Plensa, Joan Miró, Guillem Nadal, Miquel Planas, Jordi Alcaraz, Riera i Aragó, Manolo Ballesteros et Bárbara Vidal…  Olé !

Carrer de Can Ferrereta, 12 • 07650 Santanyí, Îles Baleares • Espagne

Le site de l’hôtel



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