les électorats des différents candidats de gauche sont-ils incompatibles ?


LA VÉRIFICATION – Jean-Luc Mélenchon a insisté ce week-end sur le fait que «les sondages et les enquêtes montrent» qu’en cas d’union des différents candidats de gauche, leurs intentions de vote ne s’additionneraient pas.

LA QUESTION. Depuis une semaine, la question d’une union des candidats de gauche est de nouveau dans l’actualité. À la surprise générale, la semaine dernière, la socialiste Anne Hidalgo a proposé aux différents candidats de confronter leurs idées dans une primaire où les électeurs choisiraient le représentant unique de la gauche. De son côté, Arnaud Montebourg a également multiplié les appels aux autres candidats pour prôner l’union.

Des initiatives qui sont restées lettre morte : Yannick Jadot (EELV), Fabien Roussel (PC) et Jean-Luc Mélenchon (FI) ont décliné, souhaitant poursuivre leurs campagnes respectives. Sur France Inter/France Info/Le Monde, le candidat Insoumis a expliqué son refus, estimant que tous les candidats n’étaient «pas d’accord sur les questions fondamentales». «Les sondages et les enquêtes montrent que nous ne nous additionnons pas», a-t-il ajouté, jugeant qu’il s’agissait donc «aux électeurs de trancher».

Le député des Bouches-du-Rhône a-t-il raison ? En cas d’union entre Arnaud Montebourg, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel (ou entre plusieurs d’entre eux), y aurait-il une grande déperdition d’électeurs ? Les électorats des différents candidats de gauche sont-ils incompatibles ?

VÉRIFIONS. Si l’on se fie au dernier sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro et LCI, la gauche – si l’on inclut également Nathalie Arthaud (0,5%) et Philippe Poutou (0,5%) – est en tout créditée de 25% d’intentions de vote. Dans l’ordre, Jean-Luc Mélenchon (9%) aurait pour l’instant la préférence des électeurs, devant Yannick Jadot (6%), Anne Hidalgo (5%), Fabien Roussel (2,5%) et Arnaud Montebourg (1,5%).



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