Les difficultés de recrutement, premier frein à l’activité des PME, selon un baromètre


D’après une étude, quatre PME sur cinq peinent à pourvoir les postes disponibles. Avec à la clé, un ralentissement de leur activité.

Les difficultés de recrutement sont de loin le premier frein à l’activité des PME et TPE en France, alors que leur trésorerie est au plus haut, selon un baromètre publié jeudi par Bpifrance et l’institut Rexecode.

Près des trois quarts des plus de 600 PME et très petites entreprises ayant répondu à un questionnaire du 18 au 29 octobre ont déclaré avoir rencontré un besoin de recrutement au cours des 12 derniers mois et, parmi elles, quatre sur cinq «ont été confrontées à des difficultés dans cette démarche», selon cette étude trimestrielle.

La première difficulté, rencontrée à 70%, est l’absence de candidat, loin devant le niveau de qualification par rapport au poste proposé (37%), le manque d’expérience (36%) ou la faible adaptabilité perçue du candidat (savoir être), mentionnée dans 35% des cas, tandis que le salaire demandé par le postulant n’est un frein que dans un cas sur cinq (21%).

De manière «surprenante» pour le directeur des études de Bpifrance Philippe Mutricy, les difficultés de recrutement concernent majoritairement des postes faiblement qualifiés, pour lesquels aucun diplôme n’est requis (42%), ou seulement un brevet, CAP ou BEP (44%). Plus le niveau de qualification augmente, moins les difficultés de recrutement des PME sont importantes, un résultat qu’il faut toutefois nuancer «par le fait qu’il y a probablement plus de postes ouverts nécessitant un faible niveau de qualification initiale».

Une PME sur trois ralentit son activité

Devant cette situation, plus d’une entreprise sur trois (34%) restreint son activité, tandis que 26% proposent des salaires plus élevés pour les postes à pourvoir, selon l’étude. Par ailleurs, au quatrième trimestre, les intentions d’investissement des PME se maintiennent à un niveau élevé et leur situation de trésorerie «demeure extrêmement favorable», selon M. Mutricy.

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Toutefois, la part des prêts garantis par l’État (PGE) utilisés en quasi-totalité passe de 28% cet été à 34% et les patrons entrevoient une dégradation à venir de leur trésorerie en raison de la hausse des prix des matières premières et de l’énergie.

Enfin, «les difficultés d’approvisionnement sont en hausse sur les trois derniers mois, donc on n’a pas encore passé le pic», explique encore le directeur des études de la banque publique, pour lequel ces difficultés sont persistantes et «pas seulement liées au redémarrage de l’économie».



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