Les 20 plus belles expos de la rentrée


1. Black Indians Power

Chaque année, à l’occasion du carnaval de La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, parée de costumes éblouissants et de coiffes de plumes d’autruches pesant des dizaines de kilos, la communauté afro-américaine défile aux sons des percussions, des chants et de rythmes de jazz afin d’honorer la mémoire des Indiens ayant accueilli les esclaves fugitifs et saluer leur courage pour avoir résisté à l’oppression blanche. En plongeant au cœur des traditions culturelles des « Black Indians », le musée Civilisations / Histoires du quai Branly retrace trois siècles de résistance contre la domination raciale et sociale, de la découverte du « Nouveau monde » par les explorateurs anglais et la colonisation française à l’édification des États-Unis d’Amérique, ses lois ségrégationnistes et thèses suprématistes, auxquelles les parades spectaculaires organisées dans l’espace public opposent le pouvoir des cultures déracinées.

Par Daphné Bétard

Elenora Brown, White Bison

Elenora Brown, White Bison, 2017

i

Coll. et © musée du quai Branly-Jacques Chirac, Paris / Photo Pauline Guyon.

Arrow

Black Indians de La Nouvelle-Orléans

Du 4 octobre 2022 au 15 janvier 2023

www.quaibranly.fr

2. Des natures mortes belles et bien vivantes

Après un essai lumineux intitulé non sans malice Pour en finir avec la nature morte (2020), l’historienne de l’art Laurence Bertrand Dorléac faisait exploser le cadre imposé par sa discipline à ce genre trop longtemps réduit à une belle composition figée dans le temps, pour l’inscrire dans un dialogue entre « le vivant et le non-vivant, entre nous et les choses, entre le présent et le passé, entre ce qui reste et ce qui n’est plus ». L’exposition dont elle assure le commissariat au Louvre en est l’incarnation probante. Chefs-d’œuvre signés Giuseppe Arcimboldo, Clara Peeters, Francisco de Zurbarán, Louise Moillon ou Jean Siméon Chardin, ready-made délirant de Marcel Duchamp et objet surréaliste de Meret Oppenheim, versions modernes de Giorgio de Chirico ou Joan Miró, visions troublantes de Nan Goldin et Ron Mueck : dans un parcours mêlant les époques et les styles, où il est question aussi bien d’écologie politique que d’esthétique, l’historienne de l’art nous éblouit et nous éclaire sur la nature existentielle des choses.

Lire aussi article :  Réaliser un tableau de bord de pilotage

Par Daphné Bétard

Salvador Dalí, Nature morte vivante

Salvador Dalí, Nature morte vivante, 1956

i

Coll. et © Salvador Dalí Museum, Saint-Pétersbourg / Salvador Dalí, Fundació Gala-Salvador Dalí / Adagp, Paris 2022.

et accédez à Beaux Arts Magazine
et à tous les contenus web
en illimité à partir de 5,75€ / mois





Source link