
La cour d’assises d’appel de Paris a infligé à Aïssa Zerouati la même peine qu’en première instance, pour avoir agressé sexuellement une trentaine de femmes entre 1995 et 2000.
La cour d’assises d’appel de Paris a condamné dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 un père de famille de 46 ans à vingt ans de réclusion criminelle pour plus d’une trentaine de viols, tentatives de viol et agressions sexuelles, en forêt de Sénart (Essonne). Au terme de plus de quatorze heures de délibération, la cour a infligé à Aïssa Zerouati la même peine qu’en première instance, pour avoir agressé sexuellement entre 1995 et 2000 près d’une trentaine de femmes dans la vaste forêt située à 25 km au sud-est de Paris.
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Le «violeur de la forêt de Sénart», comme l’a surnommé la presse, avait semé l’effroi durant cinq années parmi les joggeuses et promeneuses. Coiffé d’un casque intégral de moto qu’il n’ôtait jamais durant les agressions, l’homme avait été confondu par des traces ADN (sang et sperme) retrouvées sur une moitié de ses victimes. Le mode opératoire récurrent et les témoignages concordants des plaignantes sur l’apparence physique de l’agresseur avaient permis aux enquêteurs de conclure au caractériel sériel des infractions.
Père de famille sans histoires
Père de famille sans histoires, résidant à Corbeil-Essonnes et vivant de petits boulots peu qualifiés, Aïssa Zerouati avait été mis en examen en 2015 pour 34 faits de viols, tentatives de viol et agressions sexuelles aggravées – certaines victimes étant enceintes ou âgées et ayant été parfois menacées d’une arme. La cour d’assises d’appel de Paris a suivi les réquisitions de l’avocat général Marc Mulet, qui avait demandé vingt ans de réclusion, brandissant la «preuve incontestable» de l’ADN.
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Elle l’a toutefois acquitté pour trois des 34 faits et n’a pas assorti cette peine d’une période de sûreté des deux tiers tel que l’avait requis le parquet général, jugeant qu’Aïssa Zerouati «ne présente plus un état de dangerosité» le nécessitant, a expliqué le président de la cour Laurent Raviot. Une mesure de suivi sociojudiciaire ainsi qu’une injonction de soins ont été prononcées à son encontre.