Le Vent des Forêts conjugue (encore et toujours) art et randonnée


Si l’on en faisait le portrait en chiffres, le Vent des Forêts se définirait par ses 45 kilomètres de sentiers à arpenter à pied ou à vélo, et ses quelque 130 œuvres réparties sur sept circuits différents. Rien que ça ! Il faut dire qu’il ne s’agit pas tout à fait d’un petit nouveau : initié en 1997 par une association réunissant six villages de la Meuse, dans le Grand Est (Fresnes-au-Mont, Lahaymeix, Nicey-sur-Aire, Pierrefitte-sur-Aire, Dompcevrin et Ville-devant-Belrain), le Vent des Forêts invite chaque année de nouveaux plasticiens à s’emparer de sa campagne verdoyante, pour le plus grand plaisir des randonneurs.

Ce qu’il faut savoir

Ici, le temps de l’art ne s’écoule pas comme ailleurs. Le Vent des Forêts est une invitation à s’attarder, à voir une œuvre de loin, s’en approcher, pique-niquer à côté d’elle. Il est même possible de dormir dans ce centre d’art à ciel ouvert, la designer star matali crasset (dont le nom s’écrit bien sans majuscule) ayant conçu pour le parcours deux cabanes en bois, le Nichoir et la Noisette, où la nuit en pleine forêt vous coûtera 70 euros. L’association recense également sur son site Internet différents gîtes, et revendique de créer des liens entre les habitants du coin, les visiteurs et surtout les artistes, qui sont hébergés sur place le temps de la production de leurs œuvres – sans compter les 450 bénévoles qui portent le projet. Pour bien visiter ce territoire hors norme, il faut donc y consacrer du temps… au moins plusieurs heures de randonnée, si ce n’est quelques jours d’immersion, à l’écart du monde.

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À ne pas rater

Quoi de neuf, cette année ? Une dizaine d’artistes ont accepté de rejoindre la ronde. Parmi eux, Erik Nussbicker s’est installé à côté de Nicey-sur-Aire et a bâti sur les hauteurs une tour en pin inspirée d’anciens guets de chasse. L’idée ? Transformer un poste d’observation menaçant en espace de contemplation… Pierre Charrié se place lui aussi du côté d’une certaine poésie forestière, et invite entre les arbres une série de flûtes harmoniques réalisées en terre cuite, qui animent les bois d’une petite musique. À voir également, une grande fresque d’Olivier Nattes, dessinée à partir de milliers de graines de fleurs. Une vraie beauté !

Marina Le Gall, Hannibal, 2016

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Claudia Comte, Saphira, 2010

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Marion Verboom, Cartouche, 2013

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Maarteen Vanden Eynde, Globe, 2013

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Liu Bolin, Iron Fist, 2019

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Théodore Fivel, Salut pour tous, 2012

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Vent des Forêts, Espace rural d’art contemporain





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