Le Qatar est «traité de manière injuste», déplore le patron du Mondial 2022


Le responsable de l’organisation de la Coupe du monde au Qatar a dénoncé la campagne médiatique négative dont fait l’objet son pays.

La Coupe du monde au Qatar a été «traitée de manière injuste et scrutée» depuis des années, a déploré son directeur exécutif samedi, s’en prenant à ses détracteurs, alors que les critiques ont été nombreuses au sujet des violations faites aux droits humains dans le pays.

«Le Qatar a été traité de manière injuste et scruté depuis des années», a affirmé Nasser Al-Khater aux médias, à un an et un jour du début de la compétition.

Le patron de l’organisation du Mondial-2022 (21 novembre – 18 décembre) a expliqué que le Qatar n’avait pas bénéficié de suffisamment de crédit par rapport aux réformes du travail engagées afin d’améliorer les conditions de travail de ses ouvriers issus de l’immigration, majoritairement en provenance d’Asie.

D’après les autorités qataries, trois personnes sont mortes depuis 2014 lors d’accidents sur les sites liés à la Coupe du monde, et 39 autres ont perdu la vie lors d’incidents «non liés au travail».

L’Organisation internationale du travail (OIT) a dévoilé des chiffres vendredi, faisant état de 50 travailleurs immigrés morts au Qatar en 2020, et plus d’un demi-millier grièvement blessés.

Le rapport dévoilée par l’OIT souligne aussi l’existence de différences dans la collecte de données, et recommande plus d’investigations concernant les morts considérées comme non liées au travail.

En février, Doha avait farouchement démenti des informations du quotidien britannique The Guardian chiffrant à plus de 6.500 le nombre de travailleurs immigrés morts au Qatar depuis 2010.

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«Il y a des critiques, oui, mais le travail doit être fait. Il y a malgré tout beaucoup de progrès», a poursuivi Nasser Al-Khater.

Nasser Al-Khater, patron de l’organisation du Mondial-2022 Panoramic

L’émirat du Golfe a annoncé plusieurs réformes depuis l’attribution du Mondial en 2010, notamment l’instauration d’un salaire minimum et la possibilité de changer plus facilement d’employeur. Mais leur mise en oeuvre se fait attendre, selon les critiques.

«Le nombre d’avancées réalisées lors des sept, huit, neuf dernières années est assez extraordinaire. Mais malheureusement, les gens n’aiment pas parler de cela», estime le dirigeant qatari.

Plusieurs sélections européennes ont mis en avant la détresse des travailleurs immigrés au Qatar lors des qualifications pour le Mondial, et cette thématique a également été soulevée par le champion du monde de F1 Lewis Hamilton lors du Grand Prix du Qatar cette semaine.

Plus de deux millions d’étrangers travaillent au Qatar, dont une grande partie est employée directement ou indirectement pour les vastes projets liés à la Coupe du monde.



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