le pape demande des comptes aux évêques de France


Le pape François reçoit les représentants de l’Église française, ce lundi, pour évoquer notamment leur gestion de crise après que la Ciase eût estimé à 330.000 le nombre de victimes d’abus sexuels par des prêtres. Une statistique dont la méthode est remise en cause. Très mécontent de cette affaire, le pape abordera aussi les écarts qui ont conduit l’archevêque de Paris à la démission.

«Cest une faute majeure des évêques français». L’accusation est directe, forte, comme sans appel. Elle n’est pas formulée par un polémiste mais par un intellectuel reconnu: Pierre Manent. Cet observateur aiguisé de la société française n’a rien contre l’épiscopat. Et vice-versa puisqu’il fut invité à l’assemblée de Lourdes en 2017 pour aider les évêques à réfléchir. Il a leur confiance. Manent se reconnaît publiquement catholique. C’est aussi un homme libre, disant ce qu’il pense.

Cette «faute majeure des évêques», résume-t-il, le 8 décembre, au micro de RCF (Radio chrétienne francophone), est d’avoir «accepté» la notion de «caractère systémique» lancée par le rapport Sauvéà propos de la pédocriminalité dans l’Église et la couverture épiscopale dont les prêtres coupables ont pu bénéficier. Ce rapport porte le nom de Jean-Marc Sauvé, président de la Commission indépendante des abus sexuels dans l’Église catholique (Ciase), voulu et financé par l’épiscopat en 2018, dont les conclusions ont…

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