le Brésil dépasse le seuil des 600.000 morts


Plus de 600.000 personnes sont mortes du Covid-19 en un an et demi de pandémie au Brésil, a annoncé vendredi 8 octobre le ministère de la Santé, au moment où l’avancée de la vaccination fait baisser le nombre de décès quotidiens. Vendredi matin, l’ONG Rio de Paz a rendu hommage aux victimes du Covid en exposant 600 mouchoirs blancs pendus sur des cordes à linge, sur la célèbre plage de Copacabana.

Le dernier bilan officiel du ministère fait état de 600.425 décès et 21.550.730 cas de contamination, des chiffres largement sous-évalués selon les spécialistes, dans le deuxième pays le plus endeuilé au monde après les Etats-Unis.

«La situation s’est améliorée, mais il ne faut pas baisser la garde», a dit à l’AFP Margareth Dalcolmo, pneumologue et chercheuse à la Fiocruz, institut de référence en santé publique. Selon elle, on ne pourra dire que la pandémie est contrôlée que quand «environ 80% de la population sera totalement immunisée», ce qui est encore loin d’être le cas.

Crainte des variants

À ce jour, 71,4% des Brésiliens ont reçu au moins une dose de vaccin, mais seulement 45,9% ont effectué le cycle vaccinal complet. Selon une étude publiée la semaine dernière par la Fiocruz, 11% des personnes ayant reçu une première dose sont en retard pour la deuxième, alors que les personnes âgées commencent à recevoir une troisième injection. La campagne d’immunisation a débuté fin janvier, plusieurs semaines après la plupart des pays européens, un retard attribué par les spécialistes à l’absence d’anticipation du gouvernement dans l’acquisition de doses.

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Mais la situation est bien meilleure qu’il y a trois mois, quand la vaccination patinait encore, et qu’environ 2000 Brésiliens mouraient de Covid-19 chaque jour. La moyenne de décès quotidiens est passée sous les 1000 fin juillet, avant de chuter progressivement en août pour se stabiliser autour de 500 courant septembre.

«Nous sommes encore loin de voir la lumière au bout du tunnel, la situation reste préoccupante», tempère Domingos Alves, chercheur de la faculté de médecine de l’Université de Sao Paulo (USP) à Ribeirao Preto. Selon lui, le Brésil n’est pas à l’abri d’une explosion de cas à cause du variant Delta, déjà majoritaire dans de nombreuses régions du pays, où de l’apparition de nouveaux variants qui seraient résistants aux vaccins.



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