L’année de la gastronomie française


En réponse à la crise sanitaire, qui a lourdement impacté les restaurants, petits comme haut de gamme, le Premier ministre Jean Castex a souhaité faire de cette année, l’année de la gastronomie française.

Le président de la République Emmanuel Macron est d’ailleurs allé, lundi 27 septembre 2021, à la 20e édition du Sirha à Lyon, grand rendez-vous des professionnels de la restauration, de l’hôtellerie et de l’alimentation. Une visite inédite pour un chef d’État.

Depuis 2010, le repas gastronomique français est classé au patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco, au titre qu’il s’agit d’une « pratique sociale coutumière, destinée à célébrer les moments les plus importants de la vie des individus et des groupes ».

En plus des plats, ce qui constitue le repas à la française, c’est la pratique sociale qui l’entoure : la convivialité, le plaisir du goût, le partage, l’association avec le vin ou encore le lien aux terroirs.

Ambassadeur tricolore du goût

Guillaume Gomez, représentant personnel du président de la République auprès des acteurs et réseaux de la gastronomie et de l’alimentation.

Pour respecter, honorer et faire perdurer cette tradition française, Emmanuel Macron a nommé Guillaume Gomez au poste de représentant personnel du président de la République auprès des acteurs et réseaux de la gastronomie et de l’alimentation.

Après 25 ans à l’Élysée et avoir servi quatre présidents successifs, l’ancien chef « tombé dans la marmite du palais » à 17 ans, a donc rendu son tablier pour se mettre au service de la gastronomie française à l’international.

La diplomatie culinaire, ou l’art de faire passer des messages dans les assiettes. Ou l’art de mettre en valeur des réalisations territoriales exemplaires et inspirantes dans le domaine de la gastronomie. Comme le rappelle le meilleur ouvrier de France (2004) : « c’est un non-sens de vouloir manger la même chose quand on vit à Lyon, Strasbourg ou Marseille ».

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Adapter l’offre

La pandémie l’a démontré, même pris en étau par la crise sanitaire, un grand nombre de restaurateurs a su rebondir, adapter leur offre, explorer de nouveaux plats, menus, modes de vente, de distribution et de livraison.

D’autres ont modifié leurs relations avec leurs fournisseurs, partenaires et clients, et entrepris des formations (e-commerce…).

Capacité à se renouveler, à répondre aux attentes des clients, à privilégier une nourriture saine (circuits courts, ingrédients locaux, provenance certifiée, etc.)… Ce sont tous ces efforts que l’État souhaite saluer, valoriser et encourager dans l’ensemble des territoires.

Une charte, dix engagements

Pour ce faire, une charte des valeurs pour une gastronomie humainement engagée a été rédigée. Elle prône un retour à l’authenticité, au local et à l’humain.

Parmi les 10 engagements pris, la promesse d’une gastronomie « bonne pour la société, parce qu’équitable (par une juste rémunération des acteurs, producteurs, restaurateurs, cuisiniers, personnels de salle), inclusive (handicap), ouverte (sans élitisme ni démagogie), et conviviale, parce que se nourrir ensemble est un bonheur partagé, et que la conversation est le couronnement du repas gastronomique des Français, inscrit par l’Unesco ». 

Les quatre saisons

Dans la ligne droite de ces travaux et afin de soutenir l’ensemble de la filière, des producteurs aux restaurants, l’État a décidé de lancer, en métropole et dans les outre-mer, un appel à projet national « année de la gastronomie » qui courra de décembre 2021 à décembre 2022.

Quatre grandes thématiques ont été retenues et déclineront la saisonnalité :

  1. L’hiver de la gastronomie engagée et responsable ;
  2. Le printemps de la gastronomie inclusive et bienveillante ;
  3. L’été pour célébrer le partage et le vivre-ensemble ;
  4. L’automne des producteurs.
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Les projets seront déposés et analysés au plus près des territoires et des porteurs de projets par les Chambres de commerce et d’industrie (CCI), partenaires de l’année de la gastronomie.

La sélection des actions retenues dans les appels à projets s’effectuera à deux niveaux. Une labellisation simple « année de la gastronomie » d’une part, une labellisation « année de la gastronomie » agrémentée d’une subvention forfaitaire (de 20 000 à 50 000 euros pour enveloppe globale de 5 millions d’euros) d’autre part. 

À la conquête de nouveaux marchés et publics

À travers cet événement, l’État vise plusieurs objectifs :

  • rassembler autour de la gastronomie un large public ;
  • sensibiliser aux enjeux du secteur de la gastronomie, notamment en termes d’égalité, d’insertion, d’action contre les discriminations et d’inclusion sociale, de transition écologique, de numérisation ;
  • donner la possibilité aux entreprises françaises du secteur de se faire mieux connaître, d’aller à la conquête de nouveaux marchés et à la rencontre de clients potentiels auprès desquels les produits, le savoir-faire et le service français dans le domaine gastronomique rencontrent une écoute favorable ;
  • contribuer à la diffusion des savoirfaire locaux et artisanaux, au rayonnement de la culture gastronomique française et du patrimoine culinaire de notre pays.



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