l’ancien préfet de Loire-Atlantique mis en examen pour «homicide involontaire»


Le jeune homme de 24 ans avait disparu le 22 juin 2019 après une opération policière destinée à faire cesser une soirée électro en bord de Loire lors de la Fête de la musique.

Le préfet de Loire-Atlantique en poste au moment de la mort en 2019 de Steve Maia Caniço à Nantes, lors d’une opération policière controversée à l’occasion de la Fête de la musique, a été mis en examen pour «homicide involontaire», a fait savoir jeudi 14 octobre au soir le procureur de Rennes, Philippe Astruc. «Ce jour, M. le préfet de Loire Atlantique au moment des faits, a été mis en examen pour homicide involontaire», a indiqué le magistrat dans un communiqué.

Venant après celles de plusieurs autres protagonistes dans ce dossier entendus depuis l’été, l’audition du préfet Claude d’Harcourt était attendue courant octobre. «Sous réserve des demandes d’actes complémentaires, des interrogatoires ou confrontations qui seraient nécessaires, le terme de l’instruction pourrait intervenir en fin d’année 2021 ou début 2022 avant que le parquet de Rennes ne soit invité à prendre ses réquisitions (dans un délai de trois mois après le terme de l’instruction) sur un renvoi ou non des personnes mises en cause devant le tribunal correctionnel», précise le communiqué du parquet.

Dans la nuit du 21 au 22 juin 2019, Steve Maia Caniço, un animateur périscolaire de 24 ans, avait disparu après une opération policière destinée à faire cesser une soirée électro en bord de Loire lors de la Fête de la musique. Le jeune homme participait à une soirée techno sur un quai de la Loire non équipé de garde-corps, interrompue vers 04 heures 30 du matin par des échauffourées entre fêtards et policiers venus faire respecter l’heure limite de diffusion de la musique. Des participants à la soirée n’ont eu de cesse de dénoncer une intervention policière disproportionnée, menée dans un nuage de gaz lacrymogène aveuglant et ayant semé la panique. Tombées à l’eau, plusieurs personnes ont été repêchées dans la Loire par les secours. La police affirme de son côté qu’il n’y a eu «aucune charge» des forces de l’ordre qui ont selon elle riposté à des jets de projectiles. Le corps de Steve avait été repêché quelques jours plus tard.

Lire aussi article :  Conseil d'Etat - La dissolution des Soulèvements de la terre suspendue - Politique et syndicats, Économie et gestion

Dans cette affaire, le directeur de cabinet du préfet de Loire-Atlantique au moment des faits avait également été mis en examen le 22 juillet pour «homicide involontaire», de même que, le 13 juillet le commissaire de police chargé du dispositif de sécurité. Le directeur départemental adjoint de la sécurité publique en poste au moment des faits, a lui été placé sous le statut de «témoin assisté» le 19 juillet, ainsi que la mairie de Nantes et Nantes Métropole, le 21 juillet, en tant que personnes morales. Enfin Johanna Rolland, la maire de Nantes, et Gilles Nicolas, l’adjoint au maire chargé de la sécurité, ont eux aussi été placés sous ce statut en septembre.



Source link