la vaccination obligatoire s’invite à nouveau dans le débat politique


Face à la cinquième vague et au variant Omicron, la classe politique cherche la meilleure réponse.

Qui est pour ? Qui est contre ? Face à la cinquième vague épidémique, associée à l’arrivée du variant Omicron, la classe politique s’interroge sur la réponse à apporter. Et remet sur la table un débat désormais récurrent depuis les premiers vaccins : la vaccination obligatoire. Liberticide pour certains, inévitable pour d’autres, le sujet continue de diviser.

«Ma conviction, c’est que ce débat doit être ouvert», a d’abord déclaré François Bayrou mercredi, sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin. Déjà au début de l’été, le président du MoDem avait plaidé en faveur d’une «décision collective de rendre la vaccination obligatoire», alors que la question se posait uniquement pour les soignants. L’hypothèse avait été rapidement rejetée par l’exécutif, préférant l’usage du passe sanitaire.

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«Le faire dans le calme»

Quatre mois plus tard, François Bayrou n’a pas changé d’avis. Et il estime qu’il faut «le faire dans le calme». «Nous avons déjà onze vaccinations obligatoires en France. Quel problème y aurait-il ? Dans un moment où nos sociétés sont attaquées par un virus qu’on sait combattre, dont on sait freiner la transmission (…). Pour l’instant, il n’y a pas la multiplication des cas gravissimes à l’hôpital. Grâce au vaccin qui empêche que la maladie ne dérape dans quelque chose de très grave», a déroulé l’élu en guise d’argumentaire.

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Appelant au «recul», le centriste Hervé Morin s’est également exprimé en faveur de l’obligation. «La liberté de vacciner a au moins autant de valeur que la liberté de celui qui refuse de se faire vacciner», a-t-il d’abord déclaré. Avant d’assurer que «la non-vaccination obligatoire amène à une autre atteinte de la liberté, qu’est l’existence du passe sanitaire».

«Je ne pense pas qu’il faille aller jusqu’à la vaccination obligatoire», a de son côté déclaré François Sauvadet, président de l’Assemblée des Départements de France. Mais le «risque d’une cinquième vague» est bien là et il faut prendre «des mesures certes coercitives» pour «conduire les personnes à prendre cette décision».

Le week-end dernier, la candidate socialiste Anne Hidalgo a elle aussi déclaré qu’il fallait «pousser à la vaccination», et demandé : «Aller jusqu’à la vaccination obligatoire ? Pourquoi pas.» Dans les rangs du parti à la rose, la mesure est déjà évoquée depuis de longs mois et les parlementaires se sont toujours exprimés en faveur de cette dernière. La France insoumise y est en revanche hostile. Pour le député Alexis Corbière, il est plus essentiel de «convaincre» les récalcitrants.

Fidèle à sa ligne, le ministre de la Santé Olivier Véran a pour le moment écarté tout recours à l’obligation. «Qui dit obligation dit contrôle et sanction, donc la faisabilité n’est pas évidente», a-t-il fait savoir ce mercredi, ajoutant que ce n’était «pas le choix» de la France. Les deux dernières années de crise ont toutefois montré que les positions de l’exécutif pouvaient toujours évoluer en fonction de la situation. D’autant plus que l’obligation vaccinale est désormais retenue par l’Autriche, envisagée en Allemagne et abordée par plusieurs pays européens.

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