La papatte de l’artiste | Beaux Arts


Tillie au S.M.A.K. (Stedelijk Museum voor Actuele Kunst), à Gand

Tillie au S.M.A.K. (Stedelijk Museum voor Actuele Kunst), à Gand, 2004

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Elle expose dans des galeries branchées de SoHo et ses toiles abstraites se vendent près de 1 000 dollars. Jusqu’ici rien d’ordinaire, pour une artiste prometteuse. Sauf que Tillamook Cheddar, aka Tillie, est… une chienne.

Ceci n’est pas un poisson d’avril ! Ce petit Jack Russel noir et blanc, est l’auteur d’une centaine de toiles abstraites. Griffures et morsures : voilà la patte de l’artiste, dont le processus créatif est particulièrement rodé, comme le montrent ces images tournées en 2009. Son maître, Bowman Hastie, qui se considère comme son assistant, lui présente une toile enduite de peinture, puis couverte d’une feuille plastifiée. La petite chienne, comme en transe, s’empare alors du support, qu’elle gratte, lèche ou mordille vigoureusement, et avec la plus grande application.

Canular ou artiste incomprise ? Tillie provoque l’hilarité chez les uns et l’admiration chez les autres. De grands noms de l’art contemporain, à l’image du critique américain Jerry Saltz et de l’artiste belge Wim Delvoye, se sont intéressés à son cas… Faisant fi des critiques, la petite chienne a continué à créer dans son atelier de Brooklyn jusqu’à sa mort en 2014, faisant la fierté – et sans doute un peu la richesse – de son maître. Restent aujourd’hui, sur son site internet, des photos de Tillie en pleine création ou en visite au musée… Ses irrésistibles prunelles sombres semblent nous dire : « Bien-sûr que si ! L’art c’est fait pour les chiens ! »



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