La pandémie réduit l’offre d’alcool aux États-Unis


En raison de problèmes d’approvisionnement, les bars et restaurants, mais aussi les particuliers dans certains États, voient leur consommation limitée.

Après les microprocesseurs, les spiritueux: les difficultés mondiales d’approvisionnement dues à la pandémie de coronavirus provoquent des pénuries ciblées de boissons alcoolisées aux États-Unis, selon plusieurs autorités locales. En Pennsylvanie, les autorités limitent depuis le 17 septembre la vente de certaines marques à deux bouteilles par personne et par jour, «en raison de perturbations persistantes dans la chaîne d’approvisionnement et d’une pénurie de produits», a indiqué jeudi 23 septembre un porte-parole de la direction de la Commission des alcools de l’État.

Cette limitation vaut pour les clients des magasins de vente de boissons alcoolisées, mais aussi les bars et restaurants dans les États qui, comme la Pennsylvanie, possèdent le monopole de la vente de certains alcools. «Nous imposons régulièrement des limites de (vente de) bouteilles sur des produits pour lesquels nous savons que la demande dépasse l’offre de façon à distribuer le produit aussi équitablement que possible», a ajouté le porte-parole, Shawn Kelly, précisant que la mesure serait «de court terme». Sur la liste des 43 produits limités à la vente, on trouve des marques de bourbon, de whisky, de champagne, de cognac et de tequila.

Pénurie de verre et de capsules

Selon les médias américains, plusieurs États comme le Vermont, l’Ohio, le New Jersey ou l’Alabama connaissent des difficultés, certains depuis le mois de juillet, alors que plusieurs études ont montré une hausse de la consommation d’alcool depuis le début de la pandémie. «C’est en partie un problème de chaîne d’approvisionnement mondiale», indiquait fin juillet dans un communiqué l’administrateur de la Direction de contrôle des boissons alcoolisées de l’Alabama, Mac Gibson. «Certaines marques et certains distributeurs ont du mal à trouver du verre, d’autres auront des problèmes pour les capsules de bouteilles», expliquait-il.

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Les producteurs américains faisaient alors aussi face à des pénuries de main-d’œuvre, des problèmes de livraison et une demande accrue des restaurants et des bars qui rouvraient en même temps après la fin des restrictions provoquées par la pandémie. Les produits importés d’Europe avaient également des problèmes de transport transatlantique et de débarquement dans les ports américains.

«Ce n’est pas une pénurie d’alcool mais de marques» qui «n’a pas affecté les ventes» dans le Vermont, a toutefois souligné jeudi auprès de l’AFP Wendy Knight, responsable adjointe de la Commission des spiritueux et de la loterie de l’État. «Par exemple, même si nous sommes en rupture de stock de Bacardi (un rhum léger) nous avons 21 autres offres de rhum», a-t-elle assuré. Les autorités du petit État de Nouvelle-Angleterre profitent ainsi de l’occasion pour «encourager les clients à essayer les spiritueux du Vermont ou visiter une distillerie locale».



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