la justice valide le maintient de 400 emplois à Pîtres


Le tribunal de commerce de Paris a validé un plan de redressement de la principale usine du groupe métallurgique en difficulté Manoir Industries, située à Pîtres (Eure), qui prévoit le maintient des quelque 400 emplois, selon une copie du jugement reçue lundi.

Dans ce jugement daté de vendredi, le tribunal valide le «plan de redressement par voie de continuation» présenté par l’actionnaire, «le fonds d’investissement chinois CAM SPC». «Ce plan prévoit le maintient de la totalité des emplois existants», précise le tribunal. Manoir Pîtres emploie près de 400 personnes, a indiqué à l’AFP Daniel Duché, élu CGT du site. «L’engagement de verser la somme totale de 20 millions d’euros en 2021» pris le 15 juillet devant le tribunal a bien été rempli par l’actionnaire, soulignent les juges.

Le vice-procureur de la République Raphaël Grandfils a «donné son accord de principe à ce plan en dépit des réserves» qu’il a formulées «quant aux respect par CAM SPC des engagements pris en matière de financement et de calendrier de versement à la lumière des défaillances survenues dans le passé», selon le jugement. «Il n’y a pas d’alternative à ce plan de redressement», a souligné le magistrat selon le jugement. L’actionnaire s’est engagé à «apporter la somme de 30 millions d’euros à compter de 2022», selon le tribunal. Le plan «repose sur une forte croissance de l’activité appuyée notamment sur la reprise des activités nucléaires», selon le jugement.

«On est contents»

Les clients de Manoir Pîtres, qui fabrique des pièces métalliques comme des tubes ou des vannes, appartiennent principalement aux secteurs de la pétrochimie, du nucléaire, de l’énergie et de la défense. «On est content. Il n’y a pas de licenciement. L’inquiétude c’est de savoir si leur plan va marcher», a déclaré à l’AFP Daniel Duché.

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Le groupe métallurgique Manoir Industries avait annoncé début mars le placement en redressement judiciaire de l’essentiel de ses filiales en raison de la défaillance de son nouvel actionnaire chinois qui n’avait pas versé les fonds promis. Pîtres employait alors 430 salariés mais beaucoup ont depuis quitté l’entreprise volontairement via notamment des départs en retraite, a précisé Daniel Duché.



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