La Jeune Fille à la perle de Vermeer, nouvelle cible des militants écologistes du collectif Just Stop Oil qui se sont collés les mains à sa vitre protectrice


Capture d’écran d’une vidéo de l’action effectuée par deux militants écologistes du groupe Just Stop Oil s’étant collé sur la vitre de « La Jeune Fille à la perle » de Vermeer au musée Mauritshuis, La Haye

Capture d’écran d’une vidéo de l’action effectuée par deux militants écologistes du groupe Just Stop Oil s’étant collé sur la vitre de « La Jeune Fille à la perle » de Vermeer au musée Mauritshuis, La Haye, 2022

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Les actions de militants écologistes contre des œuvres d’art se succèdent à un rythme effréné. Après de la soupe à la tomate lancée le 14 octobre sur Les Tournesols (1888) de Van Gogh à la National Gallery de Londres, Les Meules (1890–1891) de Claude Monet aspergées de purée le 23 octobre au musée Barberini de Potsdam (deux œuvres qui, protégées par des vitres, n’ont pas été endommagées par ces actes), et l’entartage, dans la capitale britannique, du mannequin de cire du roi Charles III au musée de Madame Tussauds, c’est aujourd’hui au tour de la Jeune Fille à la perle (1665), célébrissime chef-d’œuvre de Johannes Vermeer conservé au musée Mauritshuis de La Haye (Pays-Bas), d’être la cible des activistes, visiblement déterminés à continuer à monopoliser les gros titres pour interpeller sur la crise climatique et exiger l’arrêt de la course aux énergies fossiles.

Selon un communiqué du musée relayé par l’AFP, « vers 14 heures, deux personnes se sont collées à la boucle d’oreille de la Jeune Fille à la perle de Johannes Vermeer. Une personne a collé sa tête au tableau, qui était protégé par une vitre, et l’autre personne a collé sa main au mur où est accroché le tableau. Une troisième personne a jeté une substance inconnue sur le tableau. »

Les auteurs ? Encore des membres du (désormais fameux) collectif Just Stop Oil, à l’origine de l’action menée contre les Tournesols et le mannequin de cire. Là encore, l’œuvre était protégée par une vitre et n’a pas été elle-même abîmée. Si l’histoire des actions militantes au musée remonte à loin, ce procédé spécifique semble relever d’un nouveau mode opératoire chez les activistes écologistes : en juillet, des membres d’Ultima Generazione s’étaient eux aussi servi de colle forte pour « fixer » leurs mains à la paroi de verre recouvrant le Printemps de Botticelli à la Galerie des Offices de Florence. Le 9 octobre, deux militants d’Extinction Rebellion les imitaient à la National Gallery de Victoria (Australie), cette fois sur la vitre du Massacre en Corée de Picasso. Lors de leur « coup » très médiatisé dirigé vers Les Tournesols, les deux jeunes filles du mouvement Just Stop Oil avaient également pris soin de se coller les mains à la cimaise. Geste qu’avaient repris, quelques jours plus tard, les deux membres de Letzte Generation en posant leurs mains sur la cloison supportant le Monet de Potsdam.

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Viser des œuvres célèbres semble efficace en termes de couverture médiatique. Mais pourquoi cette manie de se coller les mains ? Sans doute afin de rester plus longtemps sous l’œil des caméras, les services de sécurité ne pouvant embarquer de suite les agitateurs, qu’il faut d’abord parvenir à « décoller » du lieu de leur performance.





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