La France doit devenir le champion mondial de l’hydrogène vert


Installé en janvier dernier, le Conseil national de l’hydrogène (CNH) tenait sa 3e réunion pour faire un bilan d’étape de l’exécution de la Stratégie nationale de développement de l’hydrogène décarboné présenté il y un an, le 8 septembre 2020.

L’objectif de ce plan, doté de 7 Mds € d’ici à 2030, dont 3,4 Md€ pour la période 2021-2023 : aller vers la production d’un « hydrogène vert » par électrolyse. 

Produire de l’hydrogène sans émission de CO2

Pourquoi a-t-on besoin d’hydrogène ? Parce que celui-ci est nécessaire dans le processus d’une grande partie de nos industries (aciéries, cimenteries, raffineries, textiles, engrais…).  Le besoin d’hydrogène en France est d’environ de 900 000 tonnes par an.

Le problème est que la production de l’hydrogène est aujourd’hui carbonée à 90 % en raison des technologies utilisées (vaporeformage du méthane, etc.), dont les émissions de CO2 avoisinent 9 millions de tonnes par an.

L’enjeu est donc de produire de l’hydrogène sans émission de CO2. Cet « hydrogène vert » est produit par « électrolyse », un procédé utilisant un courant électrique pour extraire l’hydrogène de la molécule d’eau (H2O).

« En matière énergétique, je considère que sur l’hydrogène vert nous avons la capacité d’être le « leader » mondial. [Nous avons] les technologies, l’argent public, les industriels et la volonté commune : c’est un gage de succès et je suis sûr qu’en matière d’hydrogène vert, nous allons réussir. »

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance

Maîtriser tout le cycle de production

Avec la production décarbonée de l’électricité par le nucléaire, la production de l’hydrogène vert par électrolyse est aujourd’hui une réalité industrielle.

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« Nous pouvons parfaitement imaginer des écosystèmes totalement intégrés dans lequel vous auriez la centrale nucléaire, la production d’électricité décarbonée, qui iraient dans des usines d’électrolyse où se ferait l’électrolyse et avec à proximité un site industriel dans lequel on décarbonerait l’industrie. »

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance

L’objectif du Gouvernement est de faire évoluer ce potentiel industriel de l’électrolyse pour une capacité de 6,5 GW d’électrolyseurs installés en 2030.

« Il faut aller vite parce que les bascules technologiques se font rapidement. […] Nous devons développer nos sites industriels à échéance de semaines ou de mois. […] Je dis donc au Conseil national de l’hydrogène que dans les mois qui viennent, nous devons avoir des usines qui sortent de terre et des premières pierres que nous posons. »

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance

Le transport de masse

Le deuxième objectif stratégique que va remplir l’hydrogène est le transport de masse.

Le secteur des transports est en effet la première source de CO2 en France métropolitaine avec 30, 1 % des émissions en équivalent CO2, devant l’agriculture (19, 6 %), le résidentiel tertiaire (18,5 %) et l’industrie manufacturière et la construction (18 %) (source : Données Citepa. Rapport Secten, édition 2020)

 « J’ai la certitude que pour les transports collectifs au sens large, l’hydrogène est la bonne solution. Cela va être la solution pour l’avion totalement décarboné. […] Pour des avions avec une capacité de 80 à 100 personnes, l’hydrogène peut être une parfaite solution », indique Bruno Le Maire.

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« Pour les trains, […] les trains hydrogènes, cela existe déjà. Cela roule déjà. Cela marche très bien dans des conditions de rentabilité, de sécurité maximale », ajoute le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance avant de poursuivre : « L’hydrogène peut aussi être une solution pour les petits utilitaires ou les utilitaires moyens. […] Cela peut être le cas aussi pour les flottes d’entreprise ».

 

Un enjeu climatique et environnemental

Réduire l’empreinte carbone de nos activités humaines permettra d‘agir contre le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique.

« La France est l’un des premiers pays à avoir identifié dès 2018 le potentiel de l’hydrogène bas carbone. Conjuguant développement technologique et transition écologique, son utilisation allie deux objectifs majeurs : réduire les émissions de gaz à effet de serre et se doter d’un avantage compétitif. »

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique

Revivez l’événement

 

En vidéo, la réunion du conseil national de l’hydrogène jeudi 30 septembre 2021, à Bercy :

economie.gouv.fr



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