la compagne du mari ressort de garde à vue sans mise en examen


La femme de 44 ans, qui avait rencontré Cédric Jubillar lors d’une battue de recherche d’indices sur la disparition de Delphine Jubillar, était entendue par les enquêteurs depuis mercredi matin.

La compagne de Cédric Jubillar est sortie jeudi 16 décembre de 36 heures de garde à vue dans le cadre de l’enquête sur la disparition de Delphine Jubillar, sans être mise en examen, a indiqué son avocate. «Madame ressort libre, la garde à vue est levée», a déclaré Me Fabienne Bexn qui assistait cette femme de 44 ans, devant la gendarmerie de Gaillac, dans le Tarn.

Elle avait été interpellée mercredi vers 7h dans sa maison près d’Albi, où elle vit avec son fils, un ami de Cédric Jubillar. «La garde à vue s’est très bien passée. Les enquêteurs ont exploité tout le temps qui leur est offert par le code de procédure pénale», a précisé l’avocate.

La compagne de Cédric Jubillar était entendue pour «recel de cadavre». «Elle n’a participé d’aucune manière à la disparition de Delphine Jubillar», avait précédemment déclaré son avocat Johann Ricci. «Elle est très affaiblie psychologiquement par le déversement de haine, elle a reçu des menaces de mort, de haine. La pression de la garde à vue va être difficile à gérer pour elle», avait-il ajouté, précisant qu’elle avait porté plainte voici plusieurs mois pour «injure publique» et «diffamation».

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Cédric Jubillar, le mari de l’infirmière, est le principal suspect. Le 18 juin, il a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué à la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse. Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir tué la jeune femme, puis d’avoir fait disparaître le corps, qui reste introuvable. Depuis la disparition de son épouse, avec qui il était en instance de divorce, le peintre-plaquiste de 34 ans se dit innocent.

Plus de 200 auditions menées par les gendarmes

Mercredi matin, la maison de la nouvelle compagne de Cédric Jubillar a été perquisitionnée pendant trois heures, en présence de la mise en cause puis la quadragénaire a été conduite à la gendarmerie de Gaillac (Tarn), où l’avocate de permanence du barreau d’Albi, Fabienne Bex, l’assiste depuis le début de la garde à vue.

Dans cette enquête sans corps, ni aveux, ni preuves matérielles, les gendarmes de la section de recherches de Toulouse ont entendu plus de 200 personnes, notamment les possesseurs de tous les téléphones qui ont borné dans les environs au moment de la disparition. Ils pensent détenir un faisceau d’indices suffisant pour mettre en cause Cédric Jubillar. Un de ses avocats, Jean-Baptiste Alary s’est étonné que cette dernière garde à vue intervienne «juste à la date anniversaire» de la disparition, alors que l’enquête piétine, selon lui.

Jeudi, une énième demande de remise en liberté de Cédric Jubillar a été rejetée par un juge des libertés et de la détention (JLD) du tribunal judiciaire de Toulouse. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse doit à son tour statuer le 22 décembre sur ce point. Une marche blanche en hommage à Delphine Jubillar, organisée par ses proches, aura lieu dimanche après-midi à Cagnac-les-Mines.

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