La Chine dément avoir lancé un nouveau missile hypersonique


Pékin a expliqué qu’il s’agissait d’un test en vue de produire un nouveau véhicule spatial réutilisable.

La Chine a démenti lundi 18 octobre les informations du Financial Times selon lesquelles elle aurait testé cet été un nouveau type de missile, Pékin affirmant en revanche avoir procédé à un test de «véhicule spatial». Le quotidien britannique affirmait ce week-end que le géant asiatique avait lancé en août un missile «hypersonique» ayant fait le tour de la Terre en orbite avant de descendre vers sa cible, finalement manquée.

«Cet essai était un test de routine d’un véhicule spatial, destiné à tester la technologie de véhicule spatial réutilisable», a assuré devant la presse Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Pressé de clarifier s’il estimait que l’article du Financial Times était erroné, Zhao Lijian a répondu par l’affirmative.

Course mondiale à l’armement hypersonique

Un missile est dit «hypersonique» s’il peut se déplacer à très haute vitesse, généralement au moins cinq fois la vitesse du son. Il représente un défi pour les systèmes antimissiles adverses. Ces technologies, de plus en plus développées par les entreprises spatiales du monde entier, permettraient de réduire significativement les coûts des lancements spatiaux.

La Chine a déjà présenté en 2019 un missile hypersonique, le DF-17. Cette arme de portée intermédiaire (autour de 2.000 km), sous forme de «planeur», peut porter des têtes nucléaires. Le missile mentionné par le Financial Times, différent, pourrait atteindre l’espace, être placé en orbite puis retraverser l’atmosphère avant de frapper sa cible. Sa portée serait ainsi bien plus grande. Contrairement à un missile balistique dont la trajectoire de descente est prévisible, un missile hypersonique est manœuvrable, ce qui rend sa trajectoire difficilement prévisible et son interception difficile.

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Outre la Chine, les États-Unis, la Russie et au moins cinq autres pays travaillent sur la technologie hypersonique mais les progrès de Pékin dans ce domaine auraient «pris le renseignement américain par surprise», selon le Financial Times. Interrogé ce week-end, le porte-parole du ministère américain de la Défense n’a pas fait de commentaire sur les détails de l’article mais a exprimé ses «inquiétudes concernant le développement militaire» de la Chine. Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les États-Unis disposaient en janvier 2021 de 5.550 armes nucléaires, contre 350 pour la Chine.



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